Des investisseurs turcs sont récemment entrés en contact avec la direction du F91, en quête de nouveaux partenaires financiers compte tenu de sa situation «compliquée».
Deuxième à quatre longueurs du leader differdangeois et avec trois points d’avance sur le Swift et le Progrès, le F91 ignore encore s’il jouera une Coupe d’Europe la saison prochaine, d’autant que la 4e place n’est pas encore qualificative (il faudrait pour cela que Differdange, Hesperange ou Niederkorn remporte la Coupe de Luxembourg). Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’une participation européenne serait pour lui vitale compte tenu de ses difficultés financières récentes, illustrées par la saignée dans son effectif l’été passé (Fox, Skenderovic, Kirch, Morren, Sinani, Magno…).
Reste que la Conference League (à laquelle participeront le 2e, le 3e, et le vainqueur de la Coupe ou le 4e) est bien moins rémunératrice que la Champions League et que cette dernière, quand bien même les Dudelangeois peuvent ce week-end revenir à une unité du FCD03 (qui recevra le Swift demain, tandis que le F91 accueillera Schifflange dimanche), demeure bien hypothétique. Le board du F91 est donc ouvert à l’arrivée de nouveaux investisseurs, et ceux-ci pourraient venir de Turquie.
«C’est une piste parmi d’autres»
Une rumeur se fait assez insistante ces derniers jours, au Grand-Duché : un groupe turc serait prêt à mettre la main au portefeuille et à en sortir la coquette somme de 300 000 euros pour assainir les comptes dudelangeois, et à s’engager sur plusieurs années pour assurer la pérennité du club. Cette rumeur, Gerry Schintgen ne l’a pas démentie, hier. Sollicité par nos soins, le président du F91 a confirmé être, «comme d’autres clubs, à la recherche d’aide financière», et avoir été mis en relation avec des investisseurs turcs «qui ont pris l’initiative via un agent».
«Mais rien n’est décidé, rien n’est signé, c’est une piste parmi d’autres», a précisé le dirigeant, qui reçoit «des intérêts d’autres parties, d’autres sponsors, comme tout le monde le fait», mais se refuse à livrer davantage de détails «jusqu’à ce qu’il y ait quelque chose de concret». En attendant, Gerry Schintgen et les dirigeants dudelangeois s’efforcent de rester «très prudents» et de faire «très attention à gérer en bons pères de famille» un club dont la situation, il l’assure, «n’est pas préoccupante, pas alarmante, mais compliquée». Elle le serait forcément moins avec un titre de champion, improbable en août, mais crédible à six journées du terme de la saison.