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Guerre hybride : l’UE doit s’armer


(Photo : AFP)

Désinformation et ingérences étrangères sont le grand danger actuel pour les institutions européennes. Les Parlements nationaux doivent travailler ensemble pour mieux lutter.

Le Parlement luxembourgeois a récemment participé à la Conférence des présidents de la région Europe de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie à Chisinau, en Moldavie. La Chambre était représentée par la députée Alexandra Schoos (ADR), lors de cette réunion qui portait sur la thématique de la désinformation en tant qu’arme de guerre.

La Moldavie voisine de l’Ukraine, candidate à une adhésion à l’Union européenne, connaît bien cette problématique d’agression hybride pour subir depuis plus de 30 ans – au travers de sa région séparatiste prorusse de la Transnistrie – des campagnes de propagande, de fausses nouvelles, de prédation économique, d’insurrection ou encore de migration instrumentalisée. Malgré tout, la Moldavie est aujourd’hui à l’avant-garde de la production en matière de technologies de l’information en Europe de l’Est. Ses représentants ont fait valoir, durant la rencontre, que l’investissement dans ce domaine a «triplé ces quatre dernières années».

Les parlementaires ont abordé les différentes pistes à suivre pour lutter plus efficacement contre la désinformation et les ingérences étrangères. L’un des points mis en exergue consiste à «échanger sur les bonnes pratiques entre Parlements afin d’éviter la perte totale de crédibilité envers les institutions». Ceci par le biais de mesures concrètes et pragmatiques, «les valeurs morales» des démocraties n’étant plus jugées suffisantes. La Commission demande, par exemple, aux Parlements nationaux de mettre en place des instruments de contrôle quant aux influences étrangères.