Nouvelle étape dans le procès-fleuve du Bommeleeër. Après avoir été inculpés en 2019, huit suspects vont être renvoyés devant une chambre criminelle pour faux témoignage.
Depuis dix ans, le procès du Bommeleeër tente toujours de faire la lumière sur la série d’attentats perpétrés dans les années 80. Un premier procès a eu lieu en 2013 et 2014 avant d’être suspendu pendant 5 ans. En 2019, neuf personnes ont été inculpées suite à leur audition par le juge d’instruction en charge du dossier.
Après cinq années de procédure, le parquet a annoncé ce jeudi 22 février que huit d’entre elles, l’un des suspects étant décédé entre temps, seraient renvoyées devant une chambre criminelle. Parmi les mis en cause, cinq sont des dirigeants de la Gendarmerie grand-ducale (Aloyse Harpes, Charles Bourg, Guy Stebens, Armand Schockweiler et Pierre Reuland). Ils sont accusés d’avoir commis des faux témoignages au cours du procès qui s’est tenu dix ans auparavant et d’avoir entravé le travail de la justice.
Un ancien membre de la Brigade mobile, Marcel Weydert, et deux anciens fonctionnaires de la Sûreté publique, Paul Haan et Guillaume Büchler, sont également inculpés pour faux témoignage.
«La chambre du conseil a en outre estimé, contrairement aux réquisitions du parquet, qu’il n’y a ni lieu de poursuivre les cinq anciens dirigeants de la Gendarmerie grand-ducale, ni l’ancien membre de la Brigade mobile de la Gendarmerie, en relation avec les attentats aux explosifs à proprement parler», ajoute la parquet dans son communiqué.
Les intéressés disposent d’un délai de cinq jours pour interjeter appel.