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Fraudes au Luxembourg : les banques en première lignes


(Photo : archives lq/julien garroy)

L’ULC pointe la responsabilité des banques dans les fraudes bancaires toujours plus nombreuses.

L’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) alerte sur le nombre d’attaques de phishing, qui a «littéralement explosé» en 2023, avec «plus de 1 300 cas» d’escroquerie de ce type officiellement enregistrés au Luxembourg. Le nombre de cas est sans doute bien plus élevé, car de nombreuses victimes ne se manifestent pas, «souvent par fausse honte», déplore l’ULC. Personne n’est à l’abri d’un acte malveillant, rappelle l’association de consommateurs. Il n’existe aucune «garantie à 100 % – surtout à une époque où même les comptes gouvernementaux comme LU-Alert sont utilisés abusivement par des escrocs par SMS». Si les acteurs frauduleux utilisent des tactiques de plus en plus sophistiquées pour voler des données personnelles et des informations financières, l’État et les banques ont leur rôle à jouer, «si l’on veut faire avancer le changement numérique sans mettre en péril la confiance».

Les campagnes d’information publiques ainsi que le travail de la plateforme Bee Secure sont certainement un bon début, juge l’ULC. «Mais il faut surtout des lois et des règlements plus stricts et des poursuites pénales plus conséquentes ainsi que des sanctions appropriées si l’on ne veut pas perdre cette bataille» contre les escrocs, dont les réseaux de phishing agissent bien souvent par-delà les frontières. D’où la nécessité de renforcer la coopération internationale entre les gouvernements.

De même, «les banques ont une responsabilité particulière» sur le sujet. «En offrant de moins en moins de services et en fermant de plus en plus de succursales, les institutions financières forcent de nombreux consommateurs à effectuer des opérations bancaires en ligne», dénonce encore l’ULC, pour qui ces établissements «tentent de rejeter la faute sur leurs clients en les accusant de négligence grave afin d’éviter de devoir rembourser les fonds volés».