L’entraîneur de Marie Schreiber, qui s’aligne ce samedi à Anvers pour la 9e manche de la Coupe du monde, décrypte sa progression.
Pas de repos pour Marie Schreiber en cette période de Noël, où la championne nationale va enchaîner 2 manches de Coupe du monde et du Superprestige en Flandre. Michel Wolter, son entraîneur, sera sur place, mardi à Gavere puis à Hulst, le 30 décembre. Dimanche dernier, chrono en main, il a suivi sa course à Namur, soldée par une nouvelle belle 6e place. Il décrypte ici sa progression constante.
Son évolution
«Elle n’a plus ce double stress de devoir combiner ses études et le sport. Marie peut se concentrer à 100 % sur son sport. C’était déjà le cas l’hiver dernier. Mais elle n’avait pu bénéficier d’une réelle saison de route, contrairement à cet été 2023. Elle a enchaîné une bonne saison de cross (2022/2023) et une bonne saison de route (2023). Cela améliore bien des choses. Elle a aussi trouvé tous ses repères avec l’encadrement et tout le fonctionnement de l’équipe. Cela roule très bien et elle a pu faire de bons progrès. Mais ce sont surtout ses progrès réalisés sur route cet été qui lui sont bénéfiques pour cette saison de cross. De l’extérieur, ses progrès semblent énormes. Mais elle roulait déjà souvent l’an passé dans le top 10 des manches de la Coupe du monde. Aujourd’hui, elle s’améliore à petits pas, mais c’est vrai qu’au niveau des résultats, c’est impressionnant.»
Pas surpris de cette progression
«Disons qu’on espérait cette évolution, qu’elle puisse terminer dans le top 10 toutes les manches de la Coupe du monde. De là à être si constante que ça parmi les premières, cela ne m’étonne pas, mais cela me rassure par rapport au travail effectué. Elle a eu de la chance de ne pas être tombée malade et ses deux petites chutes avant Overijse (à l’entraînement), puis avant Dendermonde (dans la manche de Superprestige, à Niel), ne l’ont pas impactée plus que ça… Cela a juste un peu dérangé sa préparation. Elle n’a pas eu d’autres problèmes, croisons les doigts. Elle suit une préparation idéale.»
Un encadrement au top
«Le matériel et l’encadrement sont au top. Le petit ami de sa sœur et sa sœur accompagnent Marie sur le circuit. Ils remplissent le rôle de soigneur et de mécanicien. Après chaque cross, le matériel retourne au service course de SD Worx. Pour le transport, c’est plus simple. Il y a le bus et le camion de l’équipe. Tout le matériel de la Hongroise Blanka Vas et de Marie est prêt. C’est plus facile. Marie fait les trajets du Luxembourg à ses courses en voiture et retourne ensuite à son domicile. Pour la période de Noël, après la 10e manche à Gavere (le 26 décembre), elle restera sur place à l’hôtel pour enchaîner les courses.»
Elle est bien dans sa peau, elle est très heureuse avec son équipe SD Worx. On la sent motivée, sereine
Un état d’esprit parfait
«Je la trouve de mieux en mieux. Elle est bien dans sa peau, elle est très heureuse avec son équipe SD Worx. On la sent motivée, sereine. Elle ne s’est pas mis de pression pour les manches de Coupe du monde. Si ça ne marche pas, elle est forcément déçue, mais elle cherche des explications. De ce point de vue, elle est de plus en forte, mais elle ne se prend pas trop la tête. Elle est encore jeune et tous les bons résultats qu’elle a enchaînés, c’était du bonus. On attendait des choses d’elle. Elle a terminé 2e (derrière l’Anglaise Zoe Bäckstedt) des championnats d’Europe. Pour le moment, tous les objectifs fixés ont été atteints. Elle est ambitieuse et c’est normal avec le talent et la forme qu’elle a.»
L’enchaînement de Noël
«Ce samedi, Marie va donc participer à la 9e manche à Anvers. Le 26, elle sera à Gavere. Puis, elle sera le 27 décembre à Zolder (Superprestige). Le 28, ce sera Diegem (toujours en Superprestige). Enfin, le 30, elle finira ce bloc avec la 11e manche de la Coupe du monde à Hulst (Pays-Bas). Elle récupérera ensuite avant la 12e manche, à Zonhoven (7 janvier). Elle va donc faire cinq courses du 23 au 30 décembre, ensuite, elle aura une période un peu plus relax pour préparer les championnats du monde (4 février à Tábor).»
L’objectif des Mondiaux
«C’est le grand objectif de la saison. Elles seront cinq, six à viser le podium espoirs à Tábor. Comme l’an passé (malgré une chute, Marie Schreiber avait pris la 5e place à Hoogerheide), il y a Marie, l’Anglaise Zoe Bäckstedt, la Néerlandaise Leonie Bentveld, et surtout la Tchèque Kristyna Zemanova qui évoluera à domicile (elle avait terminé troisième à Hoogerheide derrière la Néerlandaise Shirin van Anrooij et Zoe Bäckstedt). Plus la Canadienne Isabella Holmgren. Elle avait remporté le titre mondial en juniors à Hoogerheide et vient de remporter le titre de championne espoirs du Canada et de Panamérique. On va voir, elle arrive en Europe et sera au départ mardi à Gavere. Pour les Mondiaux, cela se jouera à la forme du jour. Nous n’en sommes pas là, mais, ce qui est sûr, c’est qu’il ne faudra pas sous-estimer les Tchèques sur leur terrain, surtout si c’est gelé. À Val di Sole, Zemanova a fait une très belle course (4e de la 7e manche de la Coupe du monde).»