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Police : le directeur veut partir à la retraite


(Photo : archives lq/julien garroy)

À la tête de la police grand-ducale depuis 2015, Philippe Schrantz a demandé à pouvoir faire valoir, dès le 1er juin 2024, ses droits à la retraite. Trois autres membres du comité de direction comptent faire de même.

L’information a été dévoilée, hier, par nos confrères du Wort. La direction de la police grand-ducale va connaître un important chamboulement courant 2024, avec en tête la nomination attendue d’un nouveau directeur général. L’actuel chef de la police, Philippe Schrantz, a en effet demandé au ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden (CSV), de pouvoir partir à la retraite, de préférence dès le 1er juin prochain.

Il n’est pas le seul membre du comité de direction de la police à vouloir quitter son poste. Le directeur général adjoint, Donat Donven, a également l’intention de partir à la retraite. Sont dans le même cas René Lindenlaub, le directeur central «Ressources et compétences», ainsi que le directeur central de la police judiciaire, Daniel Reiffers. 

Toujours selon le Wort, c’est Pascal Peters, l’actuel directeur central de la police administrative, qui est pressenti pour devenir le prochain chef de la police.

Philippe Schrantz a succédé, en 2015, à Romain Nettgen en tant que directeur de la police grand-ducale. Ce dernier avait également fait valoir ses droits à la retraite. La nomination de Philippe Schrantz a eu lieu sous le mandat d’Étienne Schneider (LSAP) comme ministre de la Sécurité intérieure.

Il est à rappeler que Romain Nettgen avait été chargé, en mars 2008, par le gouvernement CSV-LSAP de l’époque, de remettre de l’ordre dans les rangs de la police après le départ forcé de son prédécesseur, Pierre Reuland, démis fin janvier 2008 de ses fonctions en raison de son implication soupçonnée dans l’affaire Bommeleeër. À la manœuvre se trouvait un certain Luc Frieden, alors ministre de la Justice qui occupe désormais le poste de Premier ministre. Le secrétaire général Guy Stebens avait connu le même sort.

Aussi bien Pierre Reuland que Guy Stebens sont aujourd’hui mis en cause comme co-auteurs ou complices de six attentats à la bombe, perpétrés de novembre 1985 à mars 1986. Une reprise du procès Bommeleeër, suspendu depuis 2014, avec neuf inculpés supplémentaires, n’est pas encore en vue. Cinq anciens dirigeants de la gendarmerie grand-ducale sont notamment visés par la justice : Pierre Reuland, Guy Stebens, Aloyse Harpes, Charles Bourg et Armand Schockweiler.