Après avoir acté l’adaptation du barème d’imposition en Conseil de gouvernement, le nouveau ministre des Finances a présenté ce jeudi son projet de loi aux membres de la commission des Finances de la Chambre des députés.
C’était l’une des réformes promises par le CSV et la première grande décision du gouvernement Frieden-Bettel : une réforme de l’impôt entraînant un allègement fiscal et une adaptation du barème d’imposition. Après avoir été acté en Conseil de gouvernement mardi, le projet de loi a été présenté ce jeudi à la commission des Finances de la Chambre des députés.
«Je me réjouis de pouvoir présenter cette première mesure issue de l’accord de coalition seulement quelques jours après la prise de fonction du nouveau gouvernement. Grâce à cette initiative, nous allégeons durablement la charge fiscale des ménages», s’est félicité le ministre des Finances, Gilles Roth, rappelant que le gouvernement veut, à terme, adapter intégralement le barème à l’inflation.
Un gain pour les ménages
Concrètement, le projet de loi prévoit une adaptation des tranches d’imposition de 10,38 % par rapport au tarif applicable depuis 2017. Pour un contribuable de la classe d’imposition 1 avec un salaire brut annuel de 75 000 euros, cela représentera par exemple un gain net annuel de 1 095 euros en 2024. Pour un couple avec un total annuel brut de 125 000 euros (dont le salaire de la première personne représente 2/3 et celui de la deuxième 1/3), l’effet par rapport à 2023 s’élève à 2 189 euros. Leur charge fiscale diminuera donc de 10,9 %.
Fruit de nombreuse critiques de la part de l’opposition, le coût de cette a enfin été dévoilé. Son impact prévisionnel sur les recettes budgétaires est estimé à 480 millions d’euros. «Ceci correspond à un déchet fiscal supplémentaire de 180 millions d’euros par rapport à l’adaptation de 2,5 tranches indiciaires, retenue dans l’accord tripartite», indique le gouvernement.