Associations luxembourgeoises, politiques et syndicat manifesteront le 24 novembre, jour du Black Friday, contre les pratiques environnementales et fiscales d’Amazon, place Hamilius dès 12 h.
Ce 24 novembre, ce sera le jour officiel du Black Friday, cette opération commerciale qui promet moult promotions, notamment en ligne, où Amazon se taille la part du lion. Et ce sera aussi le jour choisi par le mouvement « Make Amazon Pay », un collectif de 80 associations dans le monde, pour se faire entendre.
Au Luxembourg, Rise for Climate Luxembourg, OGBL, ASTM, Collectif Tax Justice Lëtzebuerg, etika, déi Lénk, déi jonk Lénk, déi jonk gréng, CELL, vélorution Esch, Confédération internationale solidaire écologiste, Greenpeace et Move donnent rendez-vous aux citoyens à midi sur la place Hamilius à Luxembourg.
«Amazon a largement les moyens de payer correctement ses employé.e.s et de s’acquitter de sa dette envers la planète et les communautés, mais ils ne le feront que s’ils y sont obligés», expliquent ces associations dans un communiqué. Pour elles, en effet, Amazon – devenu le deuxième plus gros employeur au Luxembourg – soumet ses employés dans les entrepôts à « une énorme pression et à des conditions de travail problématiques ».
Les autres reproches énoncés concernent le rapport de l’entreprise à l’environnement : si Amazon continue sur cette voie, « elle va atteindre son objectif d’émissions nettes zéro en 2378 », mais aussi aux impôts – « la filiale luxembourgeoise d’Amazon ne payait pas d’impôts en 2022 alors qu’elle affichait un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros ».
Pour ces associations, qui le manifestaient aussi l’année dernière, « qu’Amazon Europe soit implanté au Luxembourg n’est pas un hasard. Les possibilités avantageuses en matière de structuration fiscale dans notre pays incitent de nombreuses sociétés à s’installer au Grand-Duché pour éluder l’impôt ».
« Alors que le Luxembourg vit une crise du logement et du pouvoir d’achat sans précédent », ajoutent-elles, « il est choquant de constater qu’une des plus grosses entreprises du pays ne contribue d’aucune manière à sa prospérité alors que les travailleur.euse.s qui, eux, payent des impôts doivent faire face à l’inflation galopante des prix du logement et des biens de première nécessité ».
Pour « réclamer la fin de ces pratiques destructrices et injustes », rendez-vous à Luxembourg, vendredi.