ArcelorMittal : «Ils ont été licenciés parce qu’ils étaient malades, c’est du jamais vu dans l’entreprise»

Le syndicat OGBL organise ce vendredi un piquet de protestation devant l’usine ArcelorMittal de Differdange. Il dénonce plusieurs licenciements.

« C’est du jamais vu dans notre entreprise », se désole Stefano Araujo, membre du bureau exécutif de l’OGBL et responsable du secteur sidérurgie. Vendredi après-midi, le syndicat organise un piquet de protestation devant l’usine ArcelorMittal de Differdange pour dénoncer plusieurs licenciements.

En effet, d’après l’OGBL, quatre personnes travaillant dans l’un des services de l’usine luxembourgeoise ont été licenciées. « On organise ce piquet parce que l’on n’a pas vraiment le choix. On a été informés, par les personnes elles-mêmes et des bruits de couloir, que l’entreprise allait procéder à ces quatre licenciements ». Pourtant, la pratique dans toutes les entreprises est de prévenir les syndicats, explique Stefano Araujo qui poursuit : « On est quand même un peu choqués de cette situation. »

Licenciés parce que malades

Pour lui, c’est surtout le motif de licenciement qu’il tient à dénoncer vendredi lors de ce piquet de protestation. « Ce sont des gens qui ont été licenciés parce qu’ils étaient malades et ça c’est du jamais vu dans une entreprise où il y avait toujours un aspect social. Dans une entreprise de 3 000 personnes avec plusieurs sites dans le pays, il y a moyen de reclasser les personnes, de les replacer ailleurs ou d’adapter leurs postes. Malheureusement, la réponse a été celle du licenciement », complète le syndicaliste.

Si pour l’instant ces licenciements ont concerné quatre personnes, il craint une aggravation de la situation dans l’avenir. « Quatre personnes en peu de temps, ça fait beaucoup. Nous n’avons aucun élément pour dire qu’il n’y en aura pas plus dans le futur », confirme-t-il.