Le parti d’opposition est monté au créneau, mardi, pour dénoncer le choix du formateur Luc Frieden de ne pas publier dès signature l’accord de coalition négocié entre le CSV et le DP.
«La nouvelle coalition a peur», clame le député Meris Sehovic (photo) sur X.
Déi nei Koalitioun huet Angscht, hire Koalitiounsaccord dès signature ëffentlech ze maachen. Wann de Luc Frieden d’demokratesch Institutioune respektéiere wëll, da muss den Accord direkt no der Signature ëffentlech gemaach ginn. Mäi Bréif dozou un de Chamberspresident 👇 pic.twitter.com/9CSPET3aNb
— Meris Šehović (@MerisSehovic) November 14, 2023
Lundi, le futur Premier ministre avait annoncé vouloir réserver la primauté à la Chambre, sans toutefois déposer le programme intégral avant sa déclaration gouvernementale et un vote de confiance. Cette façon de procéder a provoqué une levée des boucliers parmi les partis de l’opposition. Également hier, la future cheffe de fraction du LSAP, Taina Bofferding, a fustigé le manque de transparence du prochain gouvernement.
Dans une lettre, Meris Sehovic demande au président par intérim de la Chambre, Michel Wolter, que l’accord de coalition parvienne aux députés avant la tenue du débat en plénière sur les priorités de la future majorité. «Si nous saluons le respect dévolu à la Chambre (…), nous demandons néanmoins, afin que le débat public puisse avoir lieu en connaissance du document et que le vote le plus important de la période législative puisse être préparé sereinement, que l’accord soit publié – tel que cela fut le cas en 2018 – dès sa signature, ou pour le moins qu’il soit communiqué aux membres de la Chambre (…) au moment de la signature», écrit Meris Sehovic, qui pour l’instant, est le seul élu déi gréng à être assermenté. Il sera suivi sous peu par les ex-ministres Sam Tanson, Joëlle Welfring et François Bausch.
L’accord de coalition devrait être signé jeudi matin, après le feu vert attendu, dès ce mercredi soir, par les instances décisionnelles du CSV et du DP.
Comme je l’ai déjà écrit hier sous l’édito, c’est ce qui était prévisible avec un CSV! Faut-il le rappeler, le manque de transparence était aussi un argument en 2013 pour le DP et le LSAP de faire ménage à 3 avec les Verts…
Et le CSV n’a manifestement pas changé de style de gouvernance politique!