BGL LIGUE (6e JOURNÉE) Après 10 ans passés au Racing, Jonathan Hennetier visite son ancien club avec un Schifflange brillant et le statut d’actuel meilleur joueur de DN.
On se trompe ou vous vous éclatez littéralement avec le promu, en cette fin d’été?
Jonathan Hennetier : Bien sûr que je m’éclate! Je ne regrette pas un instant mon choix. Schifflange, c’est une belle famille, une belle bande de copains. Il y a aussi le système avec ce rôle de piston qui me va bien. C’est comme ça que j’exprime au mieux mes qualités.
C’est quoi, le secret de Schifflange?
Houla, gardons les pieds sur terre! On verra plus précisément à la prochaine trêve internationale où on en est, mais vous savez, cela m’est aussi souvent arrivé avec le RFCU d’être bien placé à la trêve internationale et de dégringoler au classement après Noël. Et inversement. Mais je sais que nos dirigeants ont aussi très envie de la Coupe. Et il se trouve qu’on est beaucoup, notamment les anciens du Racing, à l’avoir déjà gagnée et à avoir l’expérience.
Avoir Mehdi Kirch en vis-à-vis, sur l’autre aile, avec son hyperactivité et son sens du jeu offensif, c’est une invitation à en faire plus encore sur votre côté?
J’ai toujours été admiratif de Mehdi. Se retrouver sur un terrain en face de lui, cela a toujours été chiant. Alors ce serait agréable de le voir tous les jours à l’entraînement si justement, lui étant à gauche et moi à droite, je ne l’avais pas désormais tous les jours en face. Mais effectivement, il nous pousse! Moi, il me fait progresser.
Ce dimanche, vous retournez à plusieurs anciens du côté du stade Achille-Hammerel. Avez-vous compris l’opération dégraissage de votre ancien club, cet été?
Ils m’avaient d’abord fait une proposition pour rester, puis plus rien. Je me suis donc dit qu’ils avaient finalement décidé de faire sans moi. Mais je ne l’ai pas mal pris. De mon côté, c’était un mal pour un bien vu notre début de saison et le fait que le Racing, lui, est barragiste!
Au RFCU, ils n’ont pas cassé leur jouet, ils l’ont remplacé
Vous arrive-t-il de vous dire que les dirigeants ont cassé leur jouet?
Ils ne l’ont pas cassé, ils l’ont remplacé. Quand j’entends dire qu’il n’y avait pas assez de niaque dans notre équipe, je comprends. Tout le monde savait qu’il y avait de gros moyens dans ce club, et donc de grands joueurs. Les attentes étaient donc plus élevées. Je pense que la présidente en a eu marre. Ils ont dû penser que c’était du gâchis et ils ont raison. Je pense la même chose. On avait l’effectif pour jouer l’Europe tous les ans. Ce qu’ils ont fait, c’est un choix que je comprends. Mais bon, voilà, j’y reviens et ça va me faire drôle : je suis presque sûr que je serai plus à la maison que tous les joueurs du RFCU réunis (il rit)!
Pour en finir sur ce manque de niaque : c’est justement exactement ce qu’on vous demande à Schifflange. Ismaël Bouzid au Racing, ça aurait marché?
Oui, un coach comme lui nous en demande bien plus. C’est vrai que c’est autre chose qu’au RFCU. Je pense que cela se serait bien passé au Racing parce que cela avait bien fonctionné avec la philosophie de Patrick Grettnich par exemple (NDLR : 37 matches entre 2017 et 2018) et qui est assez similaire. Peut-être qu’un Bouzid, au RFCU, ça aurait déplu à certains, mais ça aurait marché.
Le RFCU a toujours eu un peu de mal à aller chercher l’Europe. Et Schifflange? Peut-il y arriver avec beaucoup de moyens et à sa première tentative?
Ce n’est pas dans nos objectifs, mais on ne s’en privera pas.
Le dinosaure est de retour dans sa prairie. Ça va chier !