Il y a six ans, Holtz et ses gars avaient pris huit buts à Stockholm… et avaient enchaîné trois victoires consécutives dans la foulée.
Octobre sera le mois du grand tournant. En Islande, puis à la maison contre la Slovaquie, les Roud Léiwen joueront une partie de leurs rêves européens en trois jours avec le douloureux souvenir de cette humiliante défaite à Faro. Faut-il s’en faire ? Avec l’expérience, on dirait bien que non… Et même pas une seule seconde !
Dans le rétroviseur, il y a cette autre déroute d’octobre 2017, en Suède (8-0). Elle faisait suite à un exploit à Toulouse contre la France (0-0) alors que le pays était déjà en pleine euphorie. On dirait bien le schéma du moment, avec, pour se substituer au bonheur d’arracher un nul chez les futurs champions du monde, deux victoires consécutives en Bosnie et face à l’Islande qui ont conditionné le pays au fait que se qualifier pour l’Euro était une vraie possibilité.
Qu’était-il arrivé, après la Suède ? Un gouffre ? Non, tout le contraire : trois matches consécutifs sans connaître la défaite. Face à la Bulgarie (1-1), la Hongrie (2-1) et Malte (0-1). En un mot comme en cent : le Luxembourg avait bien digéré. Et même à une vitesse folle. S’il le refait, alors il ne sera pas si loin de la deuxième place qualificative pour la grand-messe continentale.
La France reste sur un 17-1 face aux Danois
Il lui faudra donc faire fi des quolibets qui se sont abattus sur lui après le Portugal. C’est la pire défaite de son histoire, ex æquo avec l’Allemagne en 1936 et l’Angleterre de 1960 et 1982 ? C’est la plus large victoire de l’histoire du Portugal ? Et alors ? Il y a bien pire, partout en Europe.
San Marin (16 fois), le Liechtenstein (8), l’Estonie (4) ou encore Malte, la Lituanie ou l’Irlande (3) constituent les plus larges victoires d’autres nations du football. Le Luxembourg, lui, est donc celle des Lusitaniens et du… Liechtenstein, qui l’avait battu 4-0 en 2004.
Être le «couillon» de deux autres nations du continent non plus n’est pas un drame. La Finlande, la Russie et même la France (battue 17-1 en un temps très lointain par le Danemark) constituent elles aussi les meilleurs souvenirs historiques de bourreaux du temps passé.
Et certains ont pris bien plus cher. La pire défaite de la Lettonie : 12-0. Celle de l’Irlande : 13-0. La Bulgarie : 13-0. L’Azerbaïdjan : 10-0. L’Albanie : 12-0. Holtz et ses gars ont un mois pour apprendre à relativiser. C’est encore plus important en 2023 que ça l’était en 2017.