À l’instar de son club, le gardien du Marisca s’apprête à vivre sa première saison dans l’élite. Qui pourrait lui permettre de toquer à la porte de la sélection nationale camerounaise.
Débarqué au Grand-Duché depuis l’US Granville (4e division en France) à l’été 2022 via les conseils de son ami Marvin Géran, le portier Stéphan Moussima, rapidement devenu indéboulonnable dans les buts, ne savait pas réellement à quoi s’attendre en atterrissant au FC Marisca Mersch, pensionnaire de PH à l’époque. «Je venais un peu dans l’inconnu mais avec la saison qu’on a faite, je suis vraiment satisfait de mon choix», se réjouit-il.
Et pour cause : «Quand je suis arrivé, on m’a parlé de maintien. Bon après, moi je suis quelqu’un de très exigeant envers moi-même et envers mes coéquipiers. Et puis c’est vrai que notre appétit est venu en mangeant, en ayant des bons résultats en début de saison. On a fini premier à la trêve, alors on s’est dit pourquoi pas…».
Une première saison de rêve
Jamais rassasiés, les Merschois sont même devenus les héros du pays en s’offrant une montée historique en DN mais aussi en atteignant la finale de la Coupe de Luxembourg (perdue 4-2 face au FCD03 dans un stade national quasi comble et dans une ambiance des grands soirs) en l’espace de quelques semaines. «Je suis venu au Luxembourg pour jouer en BGL Ligue et je pense que pour avoir une porte d’entrée, il fallait d’abord passer par la PH. Tout s’est bien passé et tant mieux», savoure le natif de Douala.
Objectif atteint donc pour le Franco-Camerounais, formé à la Berrichonne de Châteauroux (2e division en France) et dont la carrière s’était essentiellement étalée dans les divisions nationales au sein de l’Hexagone (hormis une pige aux États-Unis) avant de signer à Mersch donc. Qui, à 31 ans, s’apprête à découvrir la BGL Ligue (premier match contre Rosport). «Je vais être franc : ça va être très, très dur. Parce que je pense qu’avec ce qu’on a fait l’année dernière, les équipes ne vont pas nous prendre à la légère comme ça aurait pu être le cas. Les autres formations vont se méfier de nous. Mais on est prêts. Le club a misé sur la régularité en gardant un noyau de joueurs, tout en renforçant quelques postes. Après six semaines de travail, on a hâte d’y être», indique-t-il.
La CAN ? Bien sûr que c’est dans un coin de ma tête
S’il avoue avoir eu des demandes en provenance de Chypre et de Bulgarie à la suite de son exercice 2022/2023 plus que réussi, Stéphan Moussima a préféré décliner «parce que (moi) aussi je mise sur une stabilité». Une stabilité qui pourrait permettre au vice-capitaine (un rôle «toujours valorisant», signe de «confiance du club»), et à condition de réaliser une nouvelle grosse saison, de «postuler» pour être sélectionné avec l’équipe nationale du Cameroun à qui il ne manque plus qu’un point pour décrocher sa qualification pour la CAN 2024 (du 13 janvier au 11 février en Côte d’Ivoire).
«Bien sûr que c’est dans un coin de ma tête parce que quand on est compétiteur et encore compétitif, on pense à la CAN qui arrive. On joue quand même dans une première division, dans un pays à l’étranger. Je pense qu’aujourd’hui, les sélectionneurs mettent des scouts un peu partout pour regarder les Camerounais qui évoluent à l’étranger. Et puis, on a un peu ce petit problème de gardien de but actuellement donc je donnerai tout cette saison pour être remarqué et pourquoi pas faire partie des trois gardiens présents en Côte d’Ivoire.» C’est tout le mal qu’on lui souhaite.