Accueil | A la Une | Les frontaliers allemands pourront aussi télétravailler 34 jours

Les frontaliers allemands pourront aussi télétravailler 34 jours


La ministre des Finances, Yuriko Backes, a signé l'accord avec son homologue allemand, Christian Lindner. (Photo : bundesministerium der finanzen)

À partir de 2024, l’ensemble des frontaliers issus des pays voisins du Grand-Duché auront droit à un contingent annuel de 34 jours pour travailler à domicile. Après la Belgique et la France, l’Allemagne a validé, ce jeudi, une demande émanant du gouvernement luxembourgeois.

La ministre des Finances, Yuriko Backes (DP), n’est pas revenu les mains vides de sa visite de travail à Berlin. Ensemble avec son homologue allemand, Christian Lindner, elle a pu signer un avenant à l’accord de non-double imposition. La principale nouveauté est l’augmentation du contingent de jours pour permettre aux frontaliers allemands de télétravailler pendant 34 jours.

Jusqu’à présent, les résidents d’outre-Moselle, employés au Luxembourg, étaient limités à 19 jours par an. Avec l’accord du gouvernement allemand de passer à 34 jours, tous les frontaliers se retrouveront, à partir de 2024, sur un pied d’égalité.

«Le Luxembourg est un voisin apprécié de l’Allemagne»

«Nous sommes très heureux d’avoir trouvé un accord avec nos partenaires allemands. Cela donne aux employés et aux entreprises une plus grande sécurité de planification», se félicite la ministre Yuriko Backes.

«Le Luxembourg est un voisin apprécié de l’Allemagne. C’est pourquoi je me réjouis qu’aujourd’hui nous tissons des liens encore plus étroits entre nos pays», souligne, de son côté, le ministre allemand des Finances, Christian Lindner.

Un seuil différent pour la sécurité sociale

Tout comme pour les frontaliers français et belges, il faudra toujours différencier entre le seuil fiscal autorisé (34 jours de télétravail par an) et le seuil autorisé pour la sécurité sociale.

Désormais, les frontaliers français peuvent télétravailler jusqu’à 50 % de leur temps (2,5 jours par semaine) dans leur pays de résidence (contre 25 % auparavant), tout en restant affiliés à la Sécurité sociale luxembourgeoise. Un avantage dont ils bénéficiaient déjà de manière illimitée durant la crise du covid.

Auparavant, la Belgique et l’Allemagne avaient déjà ratifié l’accord en cette matière signé entre les États membres de l’Union européenne.

Les indépendants exclus

Il est à noter que les travailleurs indépendants et les salariés de pays tiers ne peuvent, eux, pas bénéficier de l’application de cet accord-cadre.