Deux des monstres sacrés du HB Esch, avec qui ils viennent de remporter un nouveau titre de champions du Luxembourg, ont décidé de mettre un terme à leur carrière.
Pourquoi avez-vous décidé de mettre un terme à votre carrière?
Martin Muller : Dans la tête, on a encore 17 ans (il rit) mais le corps, lui, il a 35 ans. Je veux consacrer plus de temps à ma famille, à mon travail. La situation est différente maintenant et puis je pense aussi que physiquement, c’est le bon moment pour arrêter.
Sacha Pulli : Je sens le poids de l’âge, j’ai mal partout… Je sens que c’est le moment de terminer!
Terminer en décrochant un nouveau titre de champions du Luxembourg, c’est la fin idéale?
M. M. : Bien sûr! On a essayé de faire la même chose pour Christian (NDLR : Christian Bock, désormais président du HB Esch) l’année dernière. Je suis heureux qu’on ait aussi réussi à le faire pour Sacha et moi. On est super contents de finir comme ça! Je pense que personne n’aurait cru qu’on allait faire une aussi belle saison parce qu’on a quand même eu beaucoup de départs, on a eu un peu de difficultés mais cette année le titre a une saveur particulière. C’est vraiment une équipe soudée, on s’est battus tous ensemble et c’est pour cela qu’on va beaucoup savourer!
S. P. : C’est vraiment exceptionnel pour Martin et moi de pouvoir terminer notre carrière avec ce titre, on va bien fêter! C’est toujours ce qu’on a voulu faire, mais on n’était pas persuadés que ça allait marcher cette année parce qu’on a quand même des joueurs qui ont arrêté comme Christian Bock. Mais voilà, on est super contents d’avoir réussi ce parcours!
C’est le fruit d’un travail collectif avec l’entraîneur, tout le staff, l’équipe et aussi tous les bénévoles qui travaillent toute l’année pour le club
Si vous deviez résumer la saison que vous venez de vivre, que diriez-vous?
M. M. : C’était un combat! Il y a eu des hauts et des bas mais à la fin, c’est l’équipe qui a gagné ensemble. Ce qui a fait la différence, c’est vraiment le fait qu’on ait été soudés. Les valeurs du handballeur, c’est ça! Bien sûr, on est super heureux du titre mais le trophée ce n’est pas le plus important pour nous… Ce sont les moments dans les vestiaires où on va chanter tous ensemble, où on va beaucoup rigoler et c’est ça qui fait la force de notre équipe. Être vraiment soudés dans les moments difficiles et se battre les uns pour les autres. J’espère qu’on a pu transmettre cela aux jeunes et qu’ils vont continuer comme ça.
S. P. : Je dirais qu’il y a eu des hauts et des bas, mais on a toujours été soudés et c’est ça la clé! C’est le fruit d’un travail collectif avec l’entraîneur, tout le staff, l’équipe et aussi tous les bénévoles qui travaillent toute l’année pour le club.
Qu’est-ce que vous retenez de toutes ces années passées au sein du Handball Esch?
M. M. : Je pense surtout aux spectateurs qui ont toujours été là pour nous. Bien sûr, ça fait extrêmement plaisir de jouer devant un public comme celui-là. Et également, les amis que j’ai pu gagner grâce au hand. On a vécu tellement de bons moments! On en parle tout le temps : le meilleur, c’était la campagne en Coupe d’Europe en 2013 (NDLR : Esch avait atteint la finale de la Challenge Cup face à Minsk). Le dernier match à domicile en demi-finale contre les Roumains (NDLR : Suceava), c’était exceptionnel!
S. P. : Surtout les amitiés qui restent pendant toute une vie! Sinon, tous les titres, la finale de la Challenge Cup en 2013 mais aussi ce dernier sacre qui est très spécial.
Et maintenant la suite pour vous, c’est quoi?
M. M. : Bien sûr, j’espère qu’un jour, dans les prochaines années, on se retrouvera entre amis pour soutenir le club mais en dehors du terrain. Je veux rester en forme, je vais un peu m’entraîner mais pour moi. Je vais me consacrer à ma vie en dehors du handball.
S. P. : Je vais essayer d’aider le club mais en dehors du terrain et pour le reste, on va voir ce que ça donne.