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Le taux de chômage à son plus bas niveau en France depuis 40 ans


Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint 2,2 millions de personnes (Photo : AFP)

Le taux de chômage est resté stable en France au premier trimestre, à 7,1% de la population active, « son plus bas niveau depuis 40 ans », a indiqué mercredi l’Insee (Institut national de la statistique).

Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint 2,2 millions de personnes, diminuant à peine sur le trimestre (-7.000). L’Insee, qui avait initialement fait état d’un taux de chômage de 7,2% au 4e trimestre 2022 l’a légèrement révisé à la baisse (-0,1 point). Si l’on excepte le recul « en trompe l’oeil » pendant la crise sanitaire, il faut remonter au premier trimestre 2008 (7,2%) et au deuxième trimestre 1982 (7,1%) pour retrouver des niveaux équivalents.

Le ministre français du Travail Olivier Dussopt a aussitôt salué ces chiffres sur Twitter, estimant qu’ils traduisent les « efforts pour atteindre l’objectif (du) plein emploi », soit un taux de chômage autour de 5%.

Dans le détail, sur le trimestre, le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) diminue très légèrement de 0,2 point à 16,6%. Pour les 25-49 ans, il est quasi stable (-0,1 point) à 6,4%. Enfin, le taux de chômage des 50 ans ou plus rebondit légèrement (+0,2 point) à 5,2%, mais il reste inférieur à son niveau d’un an auparavant (-0,3 point). Le taux de chômage de longue durée (au moins un an) est quasi stable (-0,1 point) à 1,8%.

Le « halo autour du chômage », soit les personnes désirant retourner sur le marché de l’emploi mais qui ne sont pas considérées comme chômeuses par le BIT (chercher effectivement un emploi et être disponible pour en prendre un), augmente en revanche de nouveau (+62.000). La part du halo dans la population des 15-64 ans atteint 4,6 %.

C’est « le seul petit point noir », observe Mathieu Plane, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

L’économiste s’attend à un retournement du marché du travail au deuxième semestre. « On pense qu’on est un peu sur un plateau et que progressivement on aura une remontée du taux de chômage », pour différentes raisons: réduction des aides d’urgence, remontée des taux, prime pour l’apprentissage moins généreuse…, explique-t-il.