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[Basket] Catherine Mreches : la situation du T71 lui «brise le cœur»


Catherine Mreches (3e à dr.) est obligée de suivre sur le banc la fin de saison de son équipe.  (Photo : Fern Konnen)

Blessée depuis de longs mois, Catherine Mreches a mal au cœur en voyant la situation du T71, mené 0-2 par Gréngewald, dans la finale dames du championnat.

Comment allez-vous?

Catherine Mreches : Pour le moment, il m’est impossible de courir. Je dois encore voir les médecins pour contrôler. Mais pour cette saison, c’est mort.

Pouvez-vous nous rappeler ce qui s’est passé?

Catherine Mreches : Je me suis blessée à la mi-décembre. Mon dernier match était celui contre Lisbonne, en Eurocup. Dès la phase de préparation, en septembre, j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui n’était pas normal. Vers le mois d’octobre ou novembre, une bosse est apparue au niveau du tibia. J’ai continué à jouer avec la douleur. Je voulais absolument terminer la saison européenne. Mais je savais que je risquais de devoir faire une pause.

Et c’est ce qui s’est passé?

Oui. Je souffre d’une fracture de stress au tibia gauche. La localisation de la blessure n’est pas bonne, car il n’y pas de sang qui circule, du coup ça ne se guérit pas très bien. Maintenant, je me projette vers la saison prochaine. J’espère que tout se passera bien avec la réhabilitation. Je suis confiante dans le fait que ça va marcher.

Comment avez-vous encaissé le choc? 

Forcément, j’étais très déçue. C’est la première fois que je suis blessée plusieurs mois. C’est une nouvelle situation sur le plan psychologique pour moi, mais d’une certaine manière, c’est intéressant puisque je fais des études en psychologie du sport. Mais c’est vrai que ce n’est pas facile à vivre, car je suis toujours en train de faire quelque chose. Alors, je viens à la salle. Je fais mes exercices sur le côté. Ou alors j’essaie d’aider Jérôme (NDLR : Altmann, le coach). Je fais ce que je peux pour aider l’équipe. Et faire en sorte de garder un bon groupe.

Depuis, on a l’impression que le T71 est tombé dans une spirale infernale…

Ça me brise le cœur. Depuis le mois de décembre, c’est vraiment difficile pour nous. On a eu beaucoup de joueuses blessées en même temps, on a perdu notre rythme de jeu. Maintenant lors du match 1 de la finale, on a perdu aussi Nadia (Mossong) pour la saison, on a la jeune Mia (Schroeder) qui s’est blessée au bout de quarante secondes et qui n’a pas joué le deuxième. Mandy (Geniets) n’était pas là depuis plusieurs rencontres et a effectué son retour lors du 2e match. Et Emma (Blasen) est blessée au doigt.

Ce n’est pas évident. Maintenant, c’est déjà arrivé à d’autres équipes par le passé. Désormais, c’est notre tour. C’est dommage, car on a vécu une belle saison, je serais déçue si elle devait s’arrêter samedi.

Maintenant on n’a rien à perdre

Effectivement, samedi, à la maison, Gréngewald peut être sacré. Comment jugez-vous ces deux premières manches?

Gréngewald est une très bonne équipe. Avec des joueuses sortant du banc qui commencent à faire également de bons matches. Elles peuvent faire tourner alors que nous sommes obligées d’avoir des filles qui jouent pendant quarante minutes.

Pour le moment, on n’a pas été capables de nous adapter à cette situation. C’est humain, on n’est pas des machines. Maintenant, on n’a rien à perdre. La pression est sur Gréngewald. Ce sont elles qui doivent terminer la série 3-0.

Vous y croyez un peu?

Malgré toutes les blessures et les absentes, je sais que nous sommes une bonne équipe. Des joueuses peuvent prendre leurs responsabilités. Une fille comme Michelle (Dittgen), qui a fait une très bonne saison, n’est pas forcément dans les radars de Gréngewald. On a Ehis (Etute) qui est toujours là.

Et puis, j’ai une confiance totale dans les filles qui s’entraînent avec nous et qui jouent moins. On a identifié nos fautes, nos erreurs des deux premiers matches. On doit faire mieux. Il faut essayer de prendre le contrôle du jeu. Et faire beaucoup mieux en défense. On n’a pas besoin de talent pour défendre. Samedi, il faut d’abord bien défendre.

Une victoire pourrait-elle faire basculer la série?

Oui, je le pense. Ce serait un immense kick pour la confiance. Pour le moment, on n’a pas vu le vrai Dudelange. Il faut oublier les matches précédents. Avoir de l’énergie. Communiquer sur le terrain. Prendre le contrôle du match. Si on y parvient, on peut l’emporter.