L’attaquant mondercangeois a célébré dimanche la naissance de sa fille avec un but crucial dans la course au maintien. De bon augure pour le FCM, à l’approche du sprint final.
Soyons clairs : aussi vrai que les footballeurs jouent tous les matches pour les gagner, du moins en théorie, les attaquants les jouent tous, eux, pour marquer. Il est néanmoins des buts qui comptent plus que d’autres, et pas seulement qu’au niveau comptable.
Celui d’El Hassane M’Barki, dimanche contre Hostert (1-0, 23e journée), a doublement pesé, pour le coup. Si elle a mis fin à une série de six matches sans victoire pour Mondercange, et offert du même coup à Olivier Ciancanelli son premier succès sur le banc du FCM, sa 14e réalisation a permis, ballon sous le maillot et pouce en bouche, au Franco-Marocain de célébrer en grande pompe la naissance de son premier enfant, une petite fille née la veille de ce duel couperet.
«Il pèse beaucoup plus devant»
On comprend mieux, dès lors, l’entêtement de l’attaquant de 35 ans quand M. Sabotic a indiqué le point de penalty pour la seconde fois de l’après-midi. M’Barki, qui avait vu le gardien hostertois Sebastian Grub écarter sa première tentative vingt minutes plus tôt (51e), et s’était déjà raté dans l’exercice sur le terrain du Fola fin février (défaite 2-0, 18e j.), a cette fois frappé à gauche, pris l’Allemand à contrepied et fêté avec ses partenaires sa toute fraîche paternité.
«Ça lui tenait à cœur, savoure son directeur sportif Eric Breckler. Tout le monde est content pour lui. On aurait pu croire que ce serait un peu difficile sur le plan psychologique pour lui, car ça pompe de l’énergie. On avait un peu peur là-dessus.» Des craintes rapidement balayées par le n° 10 mondercangeois, auteur d’un match plein en pointe, et plus globalement d’une année 2023 jusqu’ici aboutie, lui qui – c’est de son âge – avait achevé la phase aller un peu émoussé.
Si les gars maintiennent cette dynamique, on va y arriver
«Ça ne s’est pas trop vu dans nos résultats, mais même quand on ne gagne pas, il pèse beaucoup plus devant et monopolise toujours un ou deux gars», observe Breckler, qui n’oublie pas son compère offensif Kader Bourtal, «qui a fait beaucoup de bien aussi à son retour».
Dans leur sillage, mais aussi celui d’Olivier Ciancanelli, qui a apporté «rigueur» et «discipline» et a avec son staff et la direction du club «bossé pour faire prendre conscience aux joueurs de leurs qualités» et de la nécessité de «faire beaucoup plus d’efforts», c’est toute une équipe qui a retrouvé des couleurs ces dernières semaines.
«El Hassane reste El Hassane»
«On sentait que ça venait progressivement, assure le directeur sportif. Même à Mondorf (4-1, 22e j.), on a fait une très bonne première période avant de prendre ce but gag qui a tout changé. Le match contre le Progrès (3-3, 21e j.) veut dire beaucoup aussi. On a pris de la confiance, retrouvé notre combativité, et on sait qu’on progresse.»
Parallèlement, l’infirmerie se vide et c’est avec davantage de «présence offensive», un moral au beau fixe et un «groupe homogène», où «chacun peut remplacer l’autre» que le FCM aborde un périlleux triptyque (Swift-RFCU-F91) et un sprint final qui le verra affronter deux concurrents directs (Kaërjeng et Rosport), voire trois si Strassen ne se sauve pas d’ici là, lors des quatre dernières journées. «Si les gars maintiennent cette dynamique, on va y arriver», veut croire Breckler.
Cela pourra difficilement se faire, tout de même, sans un bon M’Barki, admet le dirigeant : «Il ne peut pas tout faire tout seul, et il faudra peut-être mettre en place un roulement pour faire attention à lui sur les matches à venir, mais El Hassane reste El Hassane.» Une seule chose a changé, depuis samedi, mais cet heureux événement, promet Breckler, sera surtout bénéfique pour Mondercange : «Il va être encore meilleur.»