Les esprits se sont échauffés hier au Knuedler lors d’un débat sur l’interdiction de la mendicité. L’opposition reproche à la majorité de ne pas être claire sur ses intentions.
Le conseil communal de Luxembourg a rarement été aussi divisé et les débats ont rarement été aussi passionnés que ce lundi après-midi. La perspective d’un vote dont l’issue a entraîné l’interdiction de la mendicité a exacerbé toutes les opinions politiques et les avis se sont affrontés. Les principes d’humanité et de sécurité ont été opposés alors que majorité et opposition se sont accusées de clientélisme politique. Les réactions ont été nombreuses depuis l’annonce de cette adaptation du règlement général de police.
La Ville de Luxembourg qui avait déjà, en vain, interdit la mendicité organisée sur son territoire en 2015, a décidé d’aller plus loin pour se doter, comme l’a souligné Paul Galles (CSV), «d’un instrument pour pouvoir, en harmonie avec la police et la justice, contrôler et freiner» ce type de criminalité organisée qui encourage la traite des êtres humains. Partant du postulat que grâce aux structures d’aide mises en place dans la capitale, personne n’a besoin d’y faire la manche pour vivre, les représentants de la majorité se sont voulus rassurants quant à l’impact que la mesure aura sur la situation des mendiants qui ne font pas partie de bandes organisées. «Il ne faut pas diaboliser cette mesure», a lancé Marceline Goergen, du Parti chrétien-social. «Il faut éviter qu’on abuse de la pauvreté» et «aussi éviter les violences».
La mendicité organisée s’étend dans la capitale. Un phénomène que le collège échevinal ne peut plus tolérer et va interdire après l’avoir dénoncé pendant des années. Face à l’impuissance actuelle de la police et de la justice, «c’est le cœur lourd» que bourgmestre et échevins auraient finalement envisagé cette décision.
Elle découle d’une adaptation du règlement général de police de la Ville de Luxembourg adoptée grâce aux seules voix de la majorité hier après-midi. «Notre responsabilité est d’aider les personnes sans domicile fixe, nous ne l’avons jamais reniée. Mais il est également de notre responsabilité de permettre aux citoyens de se sentir en sécurité» sans avoir à subir «une mendicité agressive et active», a noté à son tour Maurice Bauer (CSV), échevin responsable de la politique sociale, avant d’énumérer les nombreux services et structures existants sur le territoire de la capitale en soutien des personnes dans le besoin. Après avoir accusé les conseillers communaux «de réflexions simplistes», «populistes» et de «mauvaise foi» depuis l’annonce de la mesure, l’échevin a dénoncé une énorme incompréhension.
«La Ville ne combat pas les pauvres»
Une incompréhension que sa prise de parole et celle de la bourgmestre, Lydie Polfer, avant lui n’ont pas permis de dissiper comme l’ont montré les déclarations plus ou moins violentes des membres de l’opposition. «Jeu de dupes», «poudre aux yeux», «polémique électorale», «opportunisme politique», «hypocrisie préélectorale», «action disproportionnée»… L’opposition, et Maria Eduarda Macedo (déi gréng) en particulier, a tiré à boulets rouges contre la majorité au Knuedler. Les accusations sont lourdes.
Déi Gréng ont dénoncé une «mesure inefficace et injustifiée». «Couvrez ce sein que je ne saurais voir : par de pareils objets, les âmes sont blessées et cela fait venir de coupables pensées» : Gabriel Boisante (LSAP) a cité Tartuffe. «Qui peut refuser de vouloir agir contre le trafic des êtres humains? Personne», a avancé le socialiste. Il a toutefois estimé que la manière dont la mesure a été «présentée n’est pas claire» et que «si le commerce va mal à Luxembourg, ce n’est pas uniquement du fait de la mendicité». Pour le Parti ouvrier socialiste, la commune a dépassé les bornes.
«On peut se demander où sont les priorités des uns et des autres»
Tom Krieps a espéré un «peu d’humanisme» de la part du conseil communal après avoir relevé les subtilités légales et constitutionnelles de cette adaptation du règlement général de police. Le conseiller socialiste a prévenu d’un problème de droit constitutionnel et d’un «détournement de la loi». Guy Foetz (déi Lénk) a expliqué que la nouvelle Constitution prévoit que chaque nouveau règlement doit reposer sur une loi, ce qui ne serait pas le cas concernant ce règlement. Claude Radoux (DP) s’inscrit en faux : le code pénal comprend un article sur la mendicité simple. Encore faut-il, selon lui, qu’il soit appliqué. «On peut se demander où sont les priorités des uns et des autres.»
La chrétienne-sociale Elisabeth Margue remet la balle au centre. «Il faut aussi protéger les victimes de ces organisations criminelles», a-t-elle affirmé en cherchant à faire la part des choses. «En tant que politiciens, nous ne pouvons pas rester spectateurs de tels actes.» Paul Galles lui a emboîté le pas en évoquant les victimes d’un système qui grossit grâce à cette main-d’œuvre bon marché. «La Ville de Luxembourg ne combat pas les pauvres, a-t-il précisé. Elle fait son possible pour les soutenir et leur redonner le pouvoir sur leur vie.»
«L’homme n’est pas visé, mais l’acte de mendier. Surtout quand il est exploité. Nous donnons à la police un moyen supplémentaire d’agir», a souligné Serge Wilmes pour conclure et résumer la position du collège échevinal. «Ne rien faire n’est pas une option.»
Au lieu de s’attaquer aux réseaux organisés de mendicité, on interdit toute mendicité . Problème hors de vue, problème résolu? Mesure opportuniste pour faire semblant, alors que le vrai problème de l’insécurité n ‘est pas abordé: que ‘est-ce qu’on va faire contre les vols, parfois violents, commis en plein journée? Tic, toc…
Le maire as raison je vus de moi même un matin une camionnette s’arrêter a cal saint croix qui venait de France et une dix aines de personnes descendre c’était des gens qye j’avais déjà vu en ville au limpertsberg sans compter ces pauvres animaux que vivent avec eux pour nous apitoyer sous ka pluie froid et chaleur
La police et le public savent reconnaitre la mendicité organisée, donc cette mesure est inutile et injuste pour les autres mendiants pour qui c’est un petit bonus. La ville ferait mieux de s’attaquer aux causes et mettre des logements sociaux à disposition, en place de favoriser les habitants favorisés. Décidément le DP devient infréquentable.
si les structures d’accueil sont en nombre suffisant alors il devient inutile de mendier
c’est le cas a luxembourg?
Il faut lutter contre le crime organisé dont une des branches consiste en France (et je suppose aussi au luxembourg) a envoyer divers profils enfant ou handicapé pour ramener de l’argent aux filieres du banditisme global