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Jeunesse : l’attaque au couteau a aussi un impact sur l’équipe 1


(Photo : Tania Feller)

Le décès tragique d’un homme après une altercation vendredi soir à la Hiehl, en marge d’un match jeunes de la Jeunesse, va avoir un impact sur les Bianconeri.

Parler football dans un moment comme celui-là est déconseillé, mais c’est pourtant tout ce qu’il reste actuellement à Pedro Resende et ses hommes pour ne pas trop gamberger. À commencer par le capitaine de l’équipe, Milos Todorovic. Quand il a été empêché par la police d’accéder à la Hiehl vendredi soir, le milieu de terrain, qui a grandi dans ce club, a pris sur lui de s’identifier comme joueur pour pouvoir grimper jusque sur les hauteurs où se nouait le drame.

Avec Irvin Latic, il a été le seul à pouvoir accéder aux terrains. Et alors que ses dirigeants se sont murés, hier, dans un silence radio bien compréhensible, lui a tenu à en faire le moins possible : «Je n’ai pas plus d’information que ce qui a déjà été écrit. Les joueurs de la première équipe sont arrivés après les incidents. Par conséquent, on n’a rien vu. C’est traumatisant pour les jeunes qui étaient sur le terrain, pas pour nous.»

« J’étais à 200 mètres de la scène »

Parce qu’il a le devoir d’assumer une situation «choquante», mais aussi de préparer un club en souffrance à la reprise du 12 février, Pedro Resende est lui déjà passé à l’étape d’après : réfléchir à ses séances. Pas facile, mais il faut bien : «On vient déjà de perdre trois jours». C’est que depuis l’affaire, la Hiehl n’a pas rouvert. Et que dimanche en fin d’après-midi, Pedro Resende, qui doit remettre son attaque à l’endroit (sachant qu’il doit recruter en pointe et a pas mal de blessés dans le secteur), ne savait toujours pas si son centre d’entraînement serait de nouveau accessible et s’il pourrait compter sur son synthétique. Déjà que cela agaçait le technicien de devoir effectuer sa préparation sur ce genre de surface mais s’il ne peut même plus compter dessus…

«Vendredi soir, j’étais dans mon vestiaire quand tout est arrivé, à préparer la rencontre amicale contre Schifflange, raconte Resende. Je n’ai rien vu et quand j’ai été averti, je ne pouvais plus m’approcher et depuis nos installations, j’étais à 200 mètres de la scène. J’ai vu revenir des gamins choqués. Et la police est venue me dire qu’il fallait annuler la rencontre. Mais maintenant, je commence à me demander combien de temps cela va durer.» D’autant que mercredi, la Vieille Dame doit recevoir Rumelange en amical. «Et moi, j’ai besoin de savoir si on peut continuer notre travail. Et comment. Le club doit trouver une solution.» Et se remettre de ce drame, aussi…

Sportivement, tout devrait toutefois rentrer dans l’ordre ce lundi, dixit Marc Theisen, président du club : «D’après ce que j’ai compris, sauf surprise de dernière minute, l’accès à la Hiehl se refera normalement».