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Des logements pour sans-abri dans une annexe de Dachau


L'ancien jardin du site servant à faire pousser des herbes, qui faisait partie des dépendances du camp bavarois ouvert en 1933, abrite actuellement environ 50 personnes sans domicile. (Photo AFP)

Une annexe de l’ancien camp de concentration de Dachau, dans le sud-est de l’Allemagne, a été reconvertie en centre d’accueil pour sans-abri, parmi lesquels des réfugiés.

« Ces bâtiments chargés d’histoire peuvent être réaffectés à une fonction sociale », a expliqué Florian Hartmann, maire de cette ville de 41 000 habitants située dans la banlieue nord-ouest de Munich, qui a abrité le premier camp créé par les nazis.

Selon Florian Hartmann, l’ancien jardin du site servant à faire pousser des herbes, qui faisait partie des dépendances du camp bavarois ouvert en 1933, abrite actuellement « environ 50 personnes sans domicile », qui « ne pourraient trouver de logements sur le marché ». « Ce sont les membres les plus faibles de la société », a insisté l’édile, rappelant que sa ville souffrait d’une sérieuse pénurie de logements.

Une solution à la crise du logement ?

Interrogé sur la présence parmi eux de réfugiés, à un moment où l’Allemagne fait face à un afflux record de demandeurs d’asile arrivant surtout par la Bavière, le maire a répondu qu’il s’agissait de « ressortissants allemands ou étrangers ». « Il y a un peu tout le monde ici : d’anciens réfugiés, d’autres qui ne le sont pas. Mais nous sommes tous sans domicile », a confirmé un résident d’une quarantaine d’années rencontré sur les lieux qui vit en Allemagne depuis plusieurs années et a perdu son appartement.

La loi allemande prévoit une prise en charge des candidats à l’asile pendant l’examen de leur demande, qui prend plusieurs mois. Une fois le statut de réfugié accordé, ses bénéficiaires ont le droit de travailler mais ne sont plus logés.

Face à la crise de l’hébergement d’urgence qui frappe l’Allemagne, une reconversion des dépendances du camp de Buchenwald (ouest) avait été envisagée en début d’année par les autorités locales, suscitant de nombreuses critiques.

AFP/A.P