Les autorités américaines ont ouvert une enquête pénale contre Volkswagen qui a reconnu avoir triché sur les émissions de gaz polluants de quelque 500 000 voitures diesel vendues aux États-Unis. Les véhicules émettraient 22 fois plus que la normale.
Ces informations, relayées par les médias, n’ont pas été commentées par le département américain de la Justice ni par le constructeur allemand. Si elle était confirmée, l’enquête s’ajouterait notamment à celle menée par l’agence fédérale de l’environnement (EPA) qui a révélé le scandale et pourrait en théorie infliger à VW une amende de 18 milliards de dollars.
Le groupe a reconnu sa faute et présenté ses excuses pour avoir équipé aux États-Unis certaines voitures de la marque Volkswagen et Audi d’un logiciel permettant de fausser le résultat de tests d’émission de gaz polluants.
Plusieurs ONG, dont l’organisation française Transport&Environnement, dénoncent déjà depuis quelques mois la fiabilité des tests anti-pollution du constructeur allemand. Elles rapportent ainsi qu’en condition de conduite réelle, les véhicules diesel de la marque sont 22 fois plus polluants qu’en condition laboratoire.
Ce scandale, qui a soulevé une tempête en Europe, sera également « dans les prochaines semaines » au cœur d’une audition du Congrès américain, ont annoncé les deux élus à la tête du sous-comité à l’Énergie et au Commerce de la Chambre des représentants américaine. « Nous sommes préoccupés par le fait que des acheteurs d’automobiles aient pu être trompés (…) Le peuple américain a droit à des réponses et à des garanties que cela ne se reproduira pas », ont indiqué les deux élus, Fred Upton et Tim Murphy, dans un communiqué commun.
L’agence environnementale américaine a par ailleurs annoncé lundi avoir étendu à d’autres constructeurs ses investigations sur les tests antipollution.
AFP/A.P