Accueil | Luxembourg | Sanem : la bataille du Bobësch se poursuit

Sanem : la bataille du Bobësch se poursuit


Le bras de fer entamé cet été autour de la forêt se poursuit.

Les militants ont déposé un recours auprès du tribunal administratif pour protéger le massif des pelleteuses.

Remontés et prêts à répliquer par la voie judiciaire pour protéger le massif forestier situé sur la route du contournement de Bascharage. Lundi dernier, lors d’un entretien avec une délégation de la Biergerinitiativ Gemeng Suessem (BIGS), dont faisaient partie des représentants du Mouvement écologique et de natur&ëmwelt, la direction de l’administration des Ponts et Chaussées a annoncé que des travaux au Bobësch et au Zäemerbësch entre Sanem et Bascharage allaient bientôt être lancés.

Peut-être même dès ce week-end. Pour stopper les pelleteuses, l’initiative citoyenne a déposé devant le tribunal administratif, par l’intermédiaire de son avocat, Me Olivier Lang, une demande de suspension provisoire de l’action de déboisement annoncée. Il a été demandé de ne pas lancer les travaux jusqu’à ce que le tribunal administratif ait rendu un jugement de principe sur l’autorisation du 19 novembre 2020 contestée par l’initiative citoyenne.

Et l’association de Sanem a été entendue. L’affaire concernée sera plaidée probablement la semaine prochaine. Les arbres ont gagné un sursis.

Les militants craignent que cette première entaille dans le Bobësch et le Zäemerbësch ne soit que le prélude à d’autres destructions de cette forêt. Pour eux, des arbres seront irrémédiablement perdus.

Le BIGS regrette de voir ses idées d’aménagement du contournement rester lettre morte. Ses membres demandent à l’administration des Ponts et Chaussées de ne plus reprendre les travaux de déboisement, de terrassement et de voirie que rien ne justifie selon eux.

Ils balaient l’explication avancée pour ces travaux, du déplacement et de l’abaissement d’une conduite de gaz haute pression existante et parfaitement opérationnelle de CREOS parce qu’il faudrait un jour abaisser la route. Or, selon eux, il n’existe ni plan ni projet de construction à ce propos.