Accueil | A la Une | [BGL Ligue] Arno Bonvini : «Tout est faisable… mais compliqué»

[BGL Ligue] Arno Bonvini : «Tout est faisable… mais compliqué»


Il reprend le poste de Christian Lutz au stade Jean-Wirtz. (Photo : luis mangorrinha)

Arno Bonvini a été nommé nouvel entraîneur de l’UNA Strassen. Il promet d’affronter la vérité en face et… avec des amis.

Après près de 200 matches disputés sur le banc de Mondorf en plusieurs étapes, entre octobre 2012 et avril 2022, Arno Bonvini s’est créé des amitiés. Et elles sont au cœur de son engagement avec l’UNA Strassen, hier. Le technicien de 47 ans en parle sans ambages.

Quel genre d’équipe reprenez-vous aujourd’hui? Plus un Mondorf, votre club historique, à la lutte pour le maintien, ou plus un Differdange – que vous avez entraîné dans l’intervalle –, davantage obnubilé par la course à une éventuelle place européenne?

Arno Bonvini : Je ne m’attends pas à retrouver quoi que ce soit que je connaisse déjà, rien de similaire à Mondorf. Pas à Differdange non plus. Et, de toute façon, je ne veux pas comparer. Je pense surtout qu’il faudra vite se rendre compte, et c’est ce que je dirai aux joueurs puisque leurs dirigeants, eux, s’en sont rendu compte, que la vérité, c’est qu’on a dix points et qu’on est barragistes. La vérité, elle est là. Il faudra leur rappeler ça. Mais j’espère qu’ils en sont conscients. De ça et du fait qu’un changement de coach, c’est toujours un échec pour tout le monde.

Qu’avez-vous vu en suivant la rencontre face au RFCU, ce dimanche, qui s’est soldée par une défaite nette (1-4)?

Ah, je ne veux pas trop me prononcer là-dessus. Mais disons que j’ai vu des choses sur lesquelles on peut travailler. Et sur lesquelles on DOIT travailler, d’ailleurs. À moi de faire le boulot.

C’est Patrick Kugener qui a joué les intermédiaires

Vous héritez quand même d’un effectif costaud, sur le papier.

En fait, je ne le connais pas trop. J’ai vu ce match contre le Racing et visionné deux rencontres en vidéo et le groupe était à chaque fois très similaire. Et puis je ne me suis pas décidé à accepter ce poste par rapport à l’effectif, mais plutôt par rapport aux dirigeants qui vont m’entourer, à leurs idées. Leur but, c’est de faire revenir l’UNA en haut. Mais je sais d’avance que ce sera compliqué. Je n’ai pas suivi les treize (NDLR : douze) premières journées nuit et jour (sic), mais j’en sais suffisamment pour savoir qu’en bas de classement, il y a aussi une Jeunesse et un Fola qui voudront faire le même parcours, qui sont avec nous à la lutte pour s’en sortir. Pour nous, tout est faisable. Mais tout sera aussi très compliqué.

Mais pourquoi vous? Parce qu’il faut redonner un caractère combatif et organisé à cette équipe? Ce n’est pas un hasard si vous arrivez en même temps que Patrick Kugener, votre ancien directeur sportif à Mondorf, qui devient celui de Strassen…

C’est en fait lui qui a mis les pieds en premier dans ce projet et qui a joué les intermédiaires. Il m’a dit que le projet était intéressant et que le club était bien structuré. Lui et moi, on a longtemps travaillé ensemble à Mondorf effectivement. Il est revenu deux fois vers moi après mes départs successifs et la dernière fois, il a démissionné le lendemain de mon limogeage. Je ne vois pas comment on pourrait davantage manifester sa confiance à une personne.

C’est donc lui qui devra mener le recrutement qui pourrait changer beaucoup de choses cet hiver. Lui qui connaît bien votre façon de travailler, vos attentes en matière de joueurs…

Le club n’avait pas d’arrière-pensée en prenant ses décisions récentes. Je crois qu’il était plus parti sur l’idée d’attendre au moins jusqu’à l’hiver. Mais moi, ça m’arrange d’avoir encore trois matches avant la trêve pour bien connaître le groupe et bien cibler les renforts. Cela va être très utile d’avoir ce mois de compétition avant de recruter.