Après 13 saisons passées en France, l’Estonienne est venue renforcer les rangs de la RSR Walfer. Un choix mûrement réfléchi, qu’elle ne regrette pas du tout.
Du haut de son mètre quatre-vingts et avec ses services puissants, Polina Pitou ne passe pas inaperçue sur les parquets du championnat national. Après 13 années au Terville Florange Olympique Club (Ligue A française), dont une dernière historique (le TFOC a terminé à la 4e place du championnat), la réceptionneuse-attaquante a décidé de quitter le club mosellan sur une bonne note.
«À un moment, il fallait arrêter. C’était le bon moment pour moi parce que je pense que j’ai réalisé ma meilleure saison au club, et on a fait le meilleur résultat ensemble. Je me posais déjà la question depuis un moment», déclare-t-elle.
Autre élément, et non des moindres, qui a pesé dans la balance, le fait d’être maman d’un bambin de 5 ans : «C’est quand même compliqué de gérer un enfant quand on doit partir toutes les semaines en déplacement pendant trois jours», explique l’Estonienne.
«Au Luxembourg, les déplacements, c’est une heure, donc je peux prendre mon enfant avec moi. Si je jouais avec la deuxième équipe du TFOC, parfois, c’étaient des déplacements de 5 heures. Par exemple jusqu’à Lyon», poursuit la néo-Walferdangeoise. Un nouveau point de chute qui lui permet donc de jongler entre sa vie d’athlète et sa vie de famille.
La RSR Walfer «pour passer à autre chose»
À la suite de matches amicaux disputés par le passé entre son ancienne et, donc, sa nouvelle formation, Polina Pitou noue des contacts au sein du club grand-ducal.
«J’ai discuté avec les joueuses, avec l’entraîneur en disant que je pensais finir ma carrière professionnelle et, bien sûr, c’était une bonne occasion pour eux de me proposer de venir dans leur équipe, parce que j’ai quand même encore un bon niveau. On a fait une réunion et ça m’a plu. Ce sont des personnes très agréables et bien organisées. On peut dire que dès le premier rendez-vous, j’ai tout de suite su que c’était bon pour moi, pour passer à autre chose», souligne-t-elle.
Une décision qu’elle ne regrette absolument pas aujourd’hui. Et pour cause, son équipe, championne en titre, rafle tout sur son passage. Une première victoire en Supercoupe fin septembre, avant d’enchaîner par quatre succès en autant de rencontres en championnat. Le tout sans perdre le moindre set. Impressionnant.
Joueuse la plus âgée de l’effectif (34 ans), la réceptionneuse-attaquante met, en plus de ses qualités, son expérience au service de l’équipe. «Quand certaines filles commencent à être stressées, je les rassure sur le terrain. J’essaye de faire de mon mieux, de donner des conseils aux filles qui sont moins expérimentées. On peut dire que je joue un peu le rôle de maman», conclut la numéro 13.
En prime, courant novembre, la native de Narva en Estonie goûtera même à la Coupe d’Europe avec Walfer, compétition qu’elle disputera pour la première fois de sa carrière.