Un homme a usé de son arme à feu pour abattre le chien de ses voisins, avec qui il avait pourtant de bonnes relations.
Installé depuis plusieurs années à Rédange, à la frontière luxembourgeoise, cet homme âgé de 59 ans entretient des relations cordiales avec ses voisins. Quelques mots échangés de temps à autre, des salutations polies, des sourires parfois… Rien, en tout cas, qui ne laisse présager la violence exercée sur le chien des voisins.
L’animal est un croisé beauceron-bouvier. Un chien impressionnant à certains égards : environ 65 centimètres au garrot, une tête ciselée, un corps athlétique… et un caractère bien affirmé. Le canidé aboie. Trop au goût du voisin?
Il parle de légitime défense
Samedi, le chien s’aventure sur son terrain. Sa propriétaire est absente. Le quinquagénaire vocifère. Il est lui aussi propriétaire d’un chien. Que se passe-t-il ensuite? Personne d’autre ne le sait. Lors de son audition, le suspect expliquera avoir été griffé et mordu par le canidé, bien qu’aucune trace de morsure n’ait été relevée sur son corps.
Le chien finit par s’enfuir dans la rue, mais l’homme ne souhaite pas en rester là. Il saisit une arme de poing, un pistolet qu’il détient légalement, le poursuit, et tire plusieurs fois dans la tête de l’animal, qui décède sur le coup.
La propriétaire du chien a déposé plainte, tout comme deux associations de protection animale. Le mis en cause a été auditionné à la gendarmerie pour expliquer son geste. Le dossier a ensuite été transmis au parquet de Thionville. En cas de condamnation, l’homme encourt jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.