Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, annonce une «offensive» pour former et recruter un nombre plus conséquent d’enseignants.
Le constat est sans appel : «Toutes les initiatives prises ces dernières années pour augmenter la qualité de l’enseignement ne peuvent pas être mises en œuvre sans le concours d’un personnel éducatif qualifié». Le ministre Claude Meisch annonce une véritable «offensive» pour mettre en valeur les métiers du secteur de l’éducation formelle et non formelle. L’intention est de former et de recruter un nombre plus important d’enseignants, mais aussi d’éducateurs et d’acteurs assurant l’encadrement psychosocial des élèves.
Une convention a été signée avec l’université du Luxembourg à la fois pour augmenter le contingent de futurs enseignants ayant décroché leur bachelor en sciences de l’éducation (BSCE), mais aussi pour proposer une formation supplémentaire d’un an pour les détenteurs d’un bachelor dans une des matières enseignées à l’école publique (langues, mathématiques, sciences, etc.). L’État a débloqué une enveloppe supplémentaire de 14 millions d’euros pour soutenir l’université dans cet effort.
De 100 à 180 diplômés par an
Plus concrètement, le ministère réclame qu’au moins 180 enseignants diplômés achèvent leur formation par année académique. Actuellement, ce sont moins de 100 étudiants qui décrochent leur BSCE chaque année.
Le programme de recrutement des «Quereinsteiger» vient à échéance. «Et c’est une bonne chose», précise Claude Meisch. Le ministre compte toutefois continuer de recruter des personnes formées dans un domaine autre que l’éducation. Seule différence par rapport au système actuel : les détenteurs d’un bachelor voulant devenir enseignants en ne passant pas par la «voie régulière» devront suivre un bachelor supplémentaire d’un an, axé sur le volet pédagogique.
Trois nouveaux masters
En parallèle, trois nouveaux masters seront introduits, à partir de 2024, pour les détenteurs d’un bachelor en sciences de l’éducation. Des spécialisations seront possibles, en cours d’emploi, dans la gestion et le développement des écoles, l’éducation inclusive et l’accessibilité pédagogique.
Les formations professionnelles pour répondre aux besoins du terrain sont aussi renforcées, notamment avec les diplômes DAP Éducation (encadrement d’enfants ou de jeunes) ou Auxiliaire de vie (enfants à besoins spécifiques).
Enfin, la formation d’éducateurs sera élargie avec la création, dès 2023, d’un nouveau campus du lycée LTPES à Belval.
L’encadrement « psychosocial doit être le fait des parents, en aucun cas de l’école.