Alors que les scolaires ont entamé jeudi leur rentrée scolaire, les familles vont se retrouver à nouveau confrontées aux dysfonctionnements chroniques du réseau de bus.
En cette rentrée de septembre 2022, la réalité va revenir comme un boomerang dans le quotidien des usagers des bus du Nord Moselle. Cette vérité, ce sont tous ces clients, ados, adultes qui attendent des cars qui ne passent finalement pas à cause du manque criant de chauffeurs. Une maladie chronique que le Smitu, syndicat qui gère le réseau, tente de soigner sans y parvenir.
Malgré le choix de la délégation de service public, la tendance, qui a gagné l’Hexagone, n’a pas pu s’inverser. Et ce sont tous ceux qui ont besoin d’emprunter les lignes urbaines et interubaines qui en font les frais. «Cette rentrée sera très difficile, consent Bernard Veinnant, vice-président en charge du transport et du réseau.
Nous sommes toujours confrontés à des difficultés de recrutement, malgré les campagnes lancées par Keolis. Nous comptons aujourd’hui 186 chauffeurs alors qu’il nous en faudrait au total 226. À ce jour, nous ne sommes toujours pas en mesure d’assurer le plan de transport adapté. Celui qui a été adopté par les élus et qui induit une réduction des dessertes de lignes pour économiser des conducteurs rapatriés sur d’autres lignes jugées prioritaires.»
Un aller le matin et un retour le soir assurés
L’élu l’annonce déjà : «Sur les lignes structurantes, aux cadencements réguliers, des perturbations relativement importantes sont à attendre. Mais au minimum, un acheminement sera assuré au moins le matin et en fin de journée.» Les lignes concernées sont les suivantes : S01, S02, S03, S23 et S24.
Le Smitu craignait une grève pour cette reprise, il n’en sera rien. Possiblement plus tard. «Ce qui nous préoccupe, poursuit Bernard Veinnant, c’est d’assurer le maximum de dessertes, le transport scolaire et la visibilité pour les usagers. Une chose est certaine, nous n’avons pas les ressources pour assurer le transport commandé à Keolis qui supporte des pénalités de plus en plus importantes.
Nous nous retrouvons dans une nasse, en partie due à notre proximité avec le Luxembourg.» Son conseil pour ce retour sur le banc des établissements scolaires? «Se rendre sur le site de Citéline.fr, et s’abonner au service actubus, gratuit, pour vérifier si le service sera assuré. Les mises à jour se font en temps réel, dès 4 h du matin.» Le plan B, que certains adopteront aussi? Prévoir son trajet par ses propres moyens, histoire d’arriver à coup sûr à l’heure.