La direction d’ArcelorMittal Bettembourg a annoncé ce mardi matin l’abandon prochain du site par le géant de l’acier. Une annonce attendue, puisque le site connaît de grandes difficultés depuis plusieurs années.
Cette décision de quitter Bettembourg s’explique par le fait que « depuis plusieurs années, le site enregistre des pertes récurrentes, malgré un plan d’action agressif et ambitieux mis en œuvre dès septembre 2014 », indique la direction d’ArcelorMittal.
La réorganisation concerne précisément la branche de production du fil de sciage « Saw wire » pour les équipements photovoltaïques, dont la rentabilité n’a cessé de décroître. L’activité sera poursuivie jusqu’en juin 2016, pour aller au terme du carnet de commandes.
A cette date, l’autrichien Voestalpine reprendra le portefeuille client. Le bâtiment qui abrite les lignes de production sera vendu à Sam Hwa, équipementier automobile sud-coréen. La société Kiswire, qui occupe les locaux administratifs, en fera l’acquisition pour y conserver ses bureaux.
Promesses d’un maintien de l’emploi
Du sentiment de Jean-François Haumonté, directeur des sites ArcelorMittal Bissen et Bettembourg, « la solution que nous proposons est porteuse de promesses pour l’avenir du site de Bettembourg, avec des sociétés qui disposent d’un projet de développement dans leur cœur de métier respectif ».
L’issue ne pouvait être autre, estime encore le directeur : malgré les efforts entrepris collectivement, « les conditions de marché auxquelles nous sommes confrontés depuis la crise de 2009 restent très difficiles et ne laissent pas entrevoir de perspectives satisfaisantes à moyen terme. A présent, nous allons travailler pour offrir à chacun une solution adaptée à sa situation. »
En ce sens, ArcelorMittal Bettembourg assure que l’ensemble des salariés, soit soixante-cinq personnes, se verra proposer « un emploi d’avenir » au sein des autres entités du groupe au Luxembourg (13 sites). Par ailleurs, le partenaire coréen s’est également engagé à intégrer de façon prioritaire les employés aux futurs postes créés.
Le Quotidien/A.P