Âgée aujourd’hui de 682 ans, la Schueberfouer a traversé l’histoire et les époques. Si certains éléments emblématiques persistent d’année en année, la foire a toujours su évoluer, s’adaptant aux changements de la société luxembourgeoise. Du portail à la grande roue en passant par les manèges à sensations, revivez les transformations de la plus vieille foire d’Europe.
Pour la 680e fois, la Schuberfouer s’est installée dans la capitale. Née en 1340 sous l’impulsion de Jean l’Aveugle, roi de Bohème et Comte de Luxembourg, elle ne cessera d’évoluer au fil des siècles. A l’origine marché, notamment pour le bétail, elle revêtait une grande importance économique puisque située sur un carrefour d’une des plus importantes routes commerçantes.
Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, que la Fouer se transforma peu à peu en foire d’amusement. La première grande évolution d’une longue série qui lui permettra de traverser les remous de l’histoire et s’adapter aux changements de la société. Une mutation constante qui n’a pas empêché certains classiques de perdurer année après année, non sans quelques modifications.
1942 : un portail pour la « Schobermesse »
(Photos : Photothèque de Luxembourg-Inconnu / Alain Rischard)
L’incontournable portail de la Schueberfouer serait apparu peu avant la Seconde Guerre mondiale. En 1942, si la foire a bien eu lieu malgré la guerre, c’est par l’occupant nazi qu’elle fut organisée. C’est donc un portail en allemand qui accueillait les visiteurs. A l’époque très sobre, celui-ci va peu à peu prendre des couleurs et s’électriser pour briller dans la nuit. Le portail actuel date de 2007 et a coûté 25 000 euros.
1952 : le Glacis, déjà une place incontournable
(Photos : Photothèque de Luxembourg-Tony Krier / Alain Rischard)
Dans les années 50, le Glacis accueille déjà la Schueberfouer depuis plusieurs décennies mais cela n’a pas toujours été le cas. D’abord située sur le plateau du Saint-Esprit qui lui donna son premier nom, Schuedberg, elle pris place ensuite au Limpertsberg en 1610 quand la place vint à manquer. Ce n’est qu’en 1893, suite au démantèlement de la forteresse, qu’elle s’installa sur le champ du Glacis.
1962 : un carrousel aussi vrai que nature
(Photos : Photothèque de Luxembourg-Tony Krier / Alain Rischard)
Le carrousel est depuis longtemps un classique de la Fouer. Mais en 1962, il était encore possible pour les enfants de chevaucher de véritables poneys. Depuis les mentalités ont changé mettant peu à peu fin à l’exploitation des animaux. Les chevaux de bois ont alors définitivement remplacé leurs collègues en chair et en os.
1972 : ça tourne depuis 50 ans
(Photos : Photothèque de Luxembourg-Pol Aschman / Alain Rischard)
La Schueberfouer c’est aussi des manèges à sensation. Arrivés au cours du XXe siècle, ces derniers n’ont eu de cesse d’évoluer pour proposer des attractions toujours plus sophistiquées même si certains classiques ont traversé les décennies.
1982 : une grande roue déjà bien installée
(Photos : Photothèque de Luxembourg-Pol Aschman / Alain Rischard)
Attraction historique de la Schueberfouer, la grande roue fait partie du paysage depuis plus longtemps que le portail lui-même. Apparue dès le début du XXe siècle, elle marque, avec le grand-huit, l’arrivée d’attractions toujours plus mécanisées. Elle connaîtra de nombreuses formes selon les époques comme cette version plus dynamique de 1982 où l’on se retrouvait la tête en bas.