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Ligue des champions : avec Manuel Da Costa, le F91 recrute un monstre en défense!


Le Franco-Luso-Marocain vient boucler au Grand-Duché une carrière majuscule avec, en point d'orgue, un premier tour au Mondial-2018 avec les Lions de l'Atlas. (Photo : AFP)

Manuel Da Costa, 36 ans et une carrière magnifique derrière lui, arrive au F91 pour prendre la relève de Cools dans l’axe. Son CV est tout bonnement impressionnant.

On pourrait y passer la journée, sur la carrière de Manuel Da Costa. Né tout près de Nancy il y a 36 ans, le Franco-Luso-Marocain vient boucler au Grand-Duché une carrière majuscule avec, en point d’orgue, un premier tour au Mondial-2018 avec les Lions de l’Atlas, qui l’a vu affronter le Portugal et Cristiano Ronaldo, l’Espagne et Diego Costa… et repartir avec un point sur neuf après une surprenante défaite conte l’Iran.

C’était il y a quatre ans seulement. Et mercredi prochain, il a un F91 – Tirana à son agenda. Il est vite apparu évident que le F91, privé de l’intégralité de sa défense à trois (celle championne du Luxembourg la saison passée) et qui aborde la dernière semaine de sa préparation d’avant Ligue des champions, devait réagir. Car le fait de passer ce tour contre le FK Tirana revêt une certaine importance sportive et… financière.

L’affaire méritait un investissement de dernière minute. Il a été consenti en signant pour une saison un garçon… du même âge que Tom Schnell, ancien de la maison et actuellement sans club après son départ du Swift, mais doté d’une carrière qui transcende tout ce qui se fait actuellement en BGL Ligue et qui le destine à faire de très grandes choses.

La première chose à faire, ça sera de rassurer tout le monde sur la stabilité du 3-5-2 de Carlos Fangueiro avec autant de cailloux dans la chaussure (blessure de Diouf, départs de Cools et Delgado).

Balotelli, Rooney, Drogba, Del Piero, Giggs…

Mais puisqu’on en revient à la lecture de son CV, on se dit que mener un premier tour de C1 avec moins de deux semaines pour se familiariser avec sa nouvelle équipe ne peut pas lui faire peur. Pas un F91 – Tirana. Pas à 36 ans et après avoir déjà vécu tant de choses.

Des exemples? En 2015, Da Costa jouait la phase de poules de la «Champions» avec l’Olympiakos face au Bayern Munich, devant Lewandowski, Coman, Müller et Robben. Et en prenait sept en deux rencontres. En 2007, il s’inclinait en quarts de finale de la compétition reine face au futur finaliste, Liverpool (3-0, 1-0). Après de telles batailles, s’embarquer dans une aventure de tours préliminaires flanqué, a priori, de deux récupérateurs (Freire et Skenderovic) n’est finalement qu’une aimable partie de campagne.

D’autant que les deux meilleurs buteurs albanais, Seferi (19 buts en 35 matches de championnat) et Xhixha (14 buts en 29 matches), n’ont absolument rien de comparable avec les gaillards auxquels le Nancéien s’est déjà frotté ces quinze dernières années un peu partout en Europe, au fil de deux saisons en Eredivisie néerlandaise (PSV), trois en Serie A italienne (Fiorentina, Sampdoria), deux de Premier League anglaise (West Ham), une de Primeira Liga portugaise (Nacional), six de Süper Lig turque (Sivasspor, Basaksehir, Trabzonspor, Erzurumspor), deux de Super League grecque (Olympiakos) et deux de Pro League en Arabie saoudite (Al Ittihad).

Même Roberto Carlos l’a coaché

Pêle-mêle, Da Costa s’est déjà coltiné, directement ou indirectement, une longue litanie de cadors : Del Piero, Nedved, Hamsik, Tevez, Dybala, Giggs, Rooney, Nani, Drogba, Torres, Malouda, Anelka, Balotelli, Dzeko ou Giroud, ce dernier lui ayant planté un triplé en Ligue des champions avec Arsenal.

À l’entraînement? C’est forcément un peu moins impressionnant, mais avant de se retrouver face à Samir Hadji ou Hassan Nader, ce beau bébé de 1,91 m pour 85 kilos a croisé, lors de ses séances, des Mutu, Cassano, Kluivert, Adebayor… 

La liste de ses entraîneurs est d’ailleurs tout aussi propre à interpeller. Il a bossé pour quelques références italiennes type Walter Mazzarri (Sampdoria, Naples, Inter…), Cesare Prandelli (l’ancien sélectionneur italien) ou Gianfranco Zola (aujourd’hui adjoint à Chelsea), mais aussi Avram Grant (Chelsea, Ghana…), Paulo Bento (Sporting, sélection du Portugal…) et même… l’ancien international brésilien du Real Madrid Roberto Carlos! C’est dire si Carlos Fangueiro passe derrière de saisissantes figures tutélaires.

Pour faire simple, cet homme, qui a aussi participé à deux Coupes d’Afrique des nations, arraché quatre titres de champion (deux aux Pays-Bas, deux en Grèce), une Coupe de la Ligue française et une Coupe de Turquie, a tout vu ou presque. Et nous, on a hâte de voir. Plus qu’une semaine avant d’observer ce sacré numéro en action. La saison passée, il a vécu la première expérience de sa vie ailleurs que dans une D1, dans l’antichambre de l’élite belge, avec Waasland-Beveren. Gageons qu’il n’aura pas tout perdu.