[Football] Éclairage kaput à Mamer, un coup de projecteur négatif pour les dames

Terrain n° 2 plongé dans l’obscurité, terrain n° 1 pas tracé : la demi-finale de Coupe des Dames entre Mamer et Junglinster n’est pas allée à son terme mercredi, et devra être rejouée en intégralité. Sans doute le 18 mai.

C’est, pour les deux équipes, un contretemps et un casse-tête supplémentaire malvenus en cette fin de saison décisive, où chacune vise la 2^e place de Ligue 1 et la victoire finale en Coupe. Et, surtout, «une mauvaise pub pour le foot féminin luxembourgeois», aux yeux de Claudio Matos, l’entraîneur des dames de la Jeunesse Junglinster.

Disputée dans le même temps que l’autre demi-finale opposant I’Entente Itzig/Cebra et le RFCU (0-1), la demie de Coupe des Dames entre Mamer et Junglinster n’est pas allée à son terme, mercredi. La faute à un éclairage défaillant sur le terrain numéro 2 du stade François-Trausch de Mamer, qui a contraint l’arbitre, Loïc Thomas, à interrompre temporairement, puis définitivement, les débats, peu après l’heure de jeu, alors que les deux équipes étaient à égalité 1-1.

Un score acquis à la pause, sifflée peu avant 21 h, horaire à partir duquel il est, «d’après les règlements de la FIFA, obligatoire d’allumer les lumières, rappelle Claudio Matos. Comme l’arbitre ne l’a pas demandé, j’ai pris l’initiative de réclamer l’éclairage, car on voyait de moins en moins bien.» Demande acceptée par l’homme en noir et transmise au délégué de terrain, qui s’est immédiatement exécuté… en vain.

Impossible d’allumer les projecteurs

Impossible d’allumer les projecteurs, pourtant changés en août dernier pour des modèles à LED qui n’avaient, jusqu’ici, jamais fait défaut. «Des boîtiers ont été disposés tout autour du terrain, détaille Dean Léen, vice-président et coordinateur de la section féminine du FC Mamer. Comme on n’arrivait pas à allumer la lumière, on a voulu ouvrir les boîtiers, mais on n’avait pas les clés. C’est la commune qui les a.»

La présence au sein du comité directeur mamerois de deux agents communaux et la venue de certains de leurs collègues n’y ont rien fait, pas plus que le démantèlement express des boîtiers «pour voir si un fusible était déconnecté» : malgré leurs efforts, les dirigeants du FCM, qui ont «tout essayé», ne sont pas parvenus à mettre en route l’éclairage dans le délai règlementaire de 30 minutes.

Dans ce laps de temps, il a bien été envisagé de basculer sur le terrain numéro 1, dont l’éclairage fonctionnait, lui, mais… celui-ci n’était pas tracé. «J’étais choqué, lâche Claudio Matos. Leur équipe première joue quand même en PH, c’est leur terrain principal, et il n’y a même pas de lignes. Si je m’entraîne, il me faut quand même des lignes sur le terrain!»

Loïc Thomas, jugé par ailleurs «très respectueux et pédagogue» par Claudio Matos, a donc été contraint de reporter la partie, sans pouvoir préciser aux 22 actrices et à leurs staffs si celle-ci reprendrait au moment de son arrêt ou serait rejouée dans son intégralité : cette décision reviendra à la Fédération luxembourgeoise de football (FLF).

Rejoué en intégralité ce mercredi 18 mai?

Et froissera, forcément, l’entraîneur de la Jeunesse : «Que ce soit pour 90 ou 30 minutes, c’est n’importe quoi, peste le technicien. On oublie souvent qu’on est des amateurs : certaines joueuses travaillent et n’ont pas toutes des horaires fixes, d’autres étudient, parfois à l’étranger, je ne sais donc pas si toutes les joueuses présentes mercredi pourront revenir.»

Afin d’aligner l’équipe la plus complète qui soit, Claudio Matos espérait ainsi que la prochaine rencontre de championnat des deux équipes soit reportée, et que la demi-finale soit ainsi disputée ce samedi, voire le suivant. Mais ce n’est vraisemblablement pas la tendance.

«On a eu quelques contacts avec la Fédé, confiait hier Dean Léen. Ce n’est pas encore officiel, mais ils vont envoyer un communiqué pour dire que le match sera rejoué le mercredi 18 mai et recommencera à 0-0.» Avec de l’éclairage sur le terrain numéro 2, celui-ci ayant été réparé dans la matinée d’hier… et des lignes sur le terrain numéro 1, au cas où.

«Je vais quand même les tracer pour être sûr», sourit un Dean Léen plus amusé que Claudio Matos sur ce coup-là.