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Tripartite : le tacle de déi Lénk


«La tripartite a été détournée (…) pour s’attaquer à l’index», peut-on lire dans une analyse présentée par déi Lenk. (photo archives editpress/Julien Garroy)

Le parti d’opposition considère que le paquet de solidarité équivaut à un «démantèlement social honteux».

Les portes-parole Carole Thoma et Gary Diederich ne mâchent pas leurs mots. Le «paquet de solidarité», présenté il y a une semaine, est qualifié de «démantèlement social honteux» et de «trahison sans vergogne des salariés». Aussi bien le gouvernement que le patronat sont visés par déi Lénk. «La tripartite a été détournée (…) pour s’attaquer à l’index», peut-on lire dans une analyse présentée, mercredi matin, par le parti d’opposition.

Dans la foulée de la signature du paquet, déi Lénk avait présenté des calculs qui illustreraient que seuls les petits salaires vont bénéficier d’une réelle surcompensation pour le report de la prochaine tranche indiciaire à 2023. Les personnes touchant le salaire social minimum (non qualifié et qualifié) auraient droit à un surplus de 26,7 euros et 14,6 euros par mois. Un montant «ridicule» en tenant compte de la flambée des prix.

À partir d’un revenu mensuel brut de 3 667 euros, les salariés seraient perdants par rapport à la tranche indiciaire (-7,67 euros). Avec un salaire de 5 667 euros, la perte s’établirait à 65,67 euros et à 208,33 euros avec un revenu de 8 333 euros.

LSAP et déi gréng dans le viseur

En fin de compte, la volonté d’atténuer la flambée des prix de l’énergie aurait été un «écran de fumée» pour mieux s’attaquer à l’index. Le paquet signé par les syndicats LCGB et CGFP, mais rejeté par l’OGBL, profiterait surtout aux entreprises qui verront leurs profits «augmenter de manière magique». Déi Lénk ne remet pas en question les difficultés rencontrées par les entreprises énergivores. Il serait toutefois «irresponsable» de faire profiter «pêle-mêle» toutes les entreprises d’un report de l’index, indépendamment de leur situation financière.

Déi Lénk fustige l’attitude du LSAP, mais aussi celle de déi gréng. L’absence «totale» de sélectivité sociale dans les mesures de compensation ou encore la réduction du prix des carburants de 7,5 centimes d’euros par litre, un «non-sens écologique», sont considérées comme des «faillites politiques» des socialistes et des Verts. Le DP aurait réussi à imposer une «attaque» sur le pouvoir d’achat des retraités et salariés «pour faire une très belle fleur à toutes les entreprises».

Le parti des députées Nathalie Oberweis et Myriam Cecchetti plaide plutôt pour un «chèque énergie» en complément de revenu et échelonné socialement.