Le puncheur-grimpeur luxembourgeois de l’équipe Bingoal, qui se remet d’un refroidissement, prépare les classiques ardennaises.
Mine de rien, Luc Wirtgen en sera déjà ce mardi soir à son 24e jour de course depuis le début d’une saison où il ne s’accorde guère de répit. Mais ça lui va bien, le puncheur-grimpeur luxembourgeois étant en constante recherche de progression. Même sur ce Circuit de la Sarthe où il se trouve «en préparation des classiques ardennaises, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège», il a compris, en parcourant le livre de route et les archives, que le parcours, plus exigeant que prévu, pouvait rendre la course débridée. Offrir une chance aux attaquants et aussi couper l’herbe sous le pied aux purs sprinteurs.
«Dans notre équipe, nous avons Milan Menten pour les sprints, explique Luc Wirtgen. On verra bien ce qui se passe dans la course, beaucoup d’équipes sont ici pour préparer les classiques, que ce soit Paris-Roubaix (NDLR : comme justement Peter Sagan et Mads Pedersen, par exemple) ou les Ardennaises (Benoît Cosnefroy). Moi, c’est clair que c’est mon cas, mais on ne sait jamais, si une arrivée me convient. Et puis, généralement, j’aime bien courir en France et la course me semble relevée…»
Depuis le début de la saison, Luc Wirtgen a déjà eu tout loisir de montrer ce qu’il savait faire. «J’ai un peu peiné en tout début de saison lors du Grand Prix La Marseillaise (21e) et sur l’Étoile de Bessèges (23e), mais ma troisième place au classement général final du Tour d’Antalya en Turquie m’a récompensé de mes efforts», rappelle-t-il. Son infection au Covid-19 dans la foulée l’a forcément un peu refroidi.
Une bonne campagne italienne
Après un break et un repos forcé, sa reprise fut, de son propre avis, un peu poussive. En difficulté sur le Tour des Alpes-Maritimes et du Var (non-partant dans la 3e étape), il s’est sagement accroché pour finir les deux classiques Drôme Ardèche fin février. Bien lui en a pris. Il est ressorti revigoré de sa campagne italienne. Sixième de la deuxième édition de Per sempre Alfredo remportée par le Suisse Marc Hirschi, sa Semaine Coppi/Bartali fut bien remplie. «Dommage pour moi que le jour où Mathieu van der Poel a accéléré dans une bosse, j’étais en proie à un pépin mécanique. J’ai perdu là une vingtaine de minutes au général, donc ensuite je me suis surtout bien entraîné sur des routes vraiment dures», poursuit celui qui dans la foulée prenait une probante 15e place à Larciano dans le Grand Prix de l’Industrie raflé par Diego Ulissi.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes pour Luc Wirtgen, malheureusement freiné par un refroidissement, comme tant d’autres coureurs ces dernières semaines… «J’aurais dû m’aligner samedi dans la Volta Limburg, mais ce n’était pas possible. Là, je vais mieux, c’est le plus important. La forme est bonne. Le séjour en Italie m’a fait du bien», rassure Luc Wirtgen.
Pour en revenir aux classiques, ce sera la première fois de sa jeune carrière qu’il ne mêlera donc pas flandriennes et ardennaises. «On ne peut pas tout faire. Avec l’équipe, on avait décidé que je me concentrerais cette année sur les ardennaises.» Le voilà donc au travail pour quatre jours. Et plus si affinités!
Les étapes
Ce mardi, 1re étape : Mamers – Mamers (192,3 km)
Demain, 2e étape : Le Lude – Le Lude (173,4 km)
Jeudi, 3e étape : Sablé-sur-Sarthe – Sablé-sur-Sarthe (176,5 km)
Vendredi, 4e étape : La Chapelle-Saint-Aubin – La Chapelle-Saint-Aubin (173,6 km)
Dernier vainqueur : 2019, Alexis Gougeard (FRA)