Une épidémie d’intoxication à la bactérie E. coli est bien liée aux pizzas surgelées Buitoni Fraîch’Up.
Il y a bien un lien entre des pizzas de la marque Buitoni (Nestlé) et certains cas récents de contaminations à la bactérie Escherichia coli chez des enfants français, ont annoncé ce mercredi 30 mars les autorités sanitaires du pays, rappelant la nécessité de détruire les produits concernés.
Des analyses «ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli», a annoncé dans un communiqué la direction générale française de la Santé, alors qu’un rappel massif de ces pizzas est déjà engagé depuis deux semaines.
Au Luxembourg, les autorités sanitaires ont demandé le rappel de toute la gamme de ces pizzas le 19 mars. Tous les lots de pizzas achetés avant fin mars 2022 sont concernés. Jetez un coup d’œil dans vos congélateurs. Au Grand-Duché, les pizzas étaient principalement vendues par Auchan.
La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) liés à une contamination à E. coli. Ces cas, qui provoquent une insuffisance rénale, se manifestent chez les enfants. Deux d’entre eux sont morts à la suite de ces contaminations. Au total, selon le dernier décompte établi mercredi, 41 cas graves ont été identifiés et 34 supplémentaires sont en cours d’évaluation.
Jusqu’à ce jour, les autorités sanitaires estimaient qu’il y avait un lien «possible» entre ces contaminations et les pizzas de la gamme Fraîch’Up. Elles avaient donc déjà procédé à un rappel massif mi-mars, demandant aux consommateurs de détruire ces produits. Désormais, ce lien est donc établi avec certaines contaminations, même si les autorités ne précisent pas si c’est le cas pour celles qui ont provoqué les deux décès. Elles rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas d’apparition, dans les dix jours après la consommation de la pizza, de diarrhées, douleurs abdominales ou vomissements.
La consultation s’impose aussi si, dans les quinze jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur ou une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées.