Finn a peur des chiens depuis que Léo, un jeune doberman, lui a sauté dessus. Il se promenait sans laisse avec son dog-sitter sur un chemin auto-pédestre.
Un doberman a mordu un petit garçon de 5 ans. Le gamin était en promenade avec son papa et ses deux frères sur un chemin auto-pédestre entre Dippach et Schouweiler quand les faits se sont produits. Filipe promenait six chiens qu’il avait en charge ce 3 septembre 2021 sur le même chemin. Les chiens n’étaient pas tenus en laisse.
Le père de famille a raconté vendredi, avoir vu la meute courir dans sa direction et celle de ses trois fils. Il s’est placé devant ses enfants pour les protéger au cas où et a tenté de contrôler les chiens en leur donnant des ordres, mais ses enfants ont pris peur, ont crié et sont partis en courant.
Deux chiens les ont poursuivis, se souvient le témoin à la barre de la 19e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg vendredi. Léo, un jeune doberman, a bondi sur le bambin et l’a mordu dans le dos. Le gamin s’en est heureusement tiré avec une bonne frousse et une phobie des chiens.
Son père s’est porté partie civile pour lui. Il a demandé le remboursement des frais médicaux et une boîte de jeu de construction pour le petit garçon. Me Baulisch, l’avocat du prévenu, a promis de la lui offrir. Son client travaillait en tant que dog-sitter pour une entreprise qui a fait faillite depuis les faits.
Entreprise qui, s’emporte l’avocat, employait du personnel qui n’était pas formé à travailler avec des chiens et n’avait pas d’assurance en cas de problème. Il a demandé au tribunal de se prononcer en faveur d’une suspension du prononcé pour Filipe.
Ce dernier a expliqué pourquoi certains des chiens qu’il promenait n’étaient pas tenus en laisse. «On faisait des tests avec des longes. Si les chiens nous obéissaient bien et plusieurs fois de suite, on les promenait sans les tenir en laisse», note le jeune homme d’une vingtaine d’années.
C’était le cas de Léo, le jeune doberman. Filipe indique être sorti d’un virage et avoir vu l’enfant à terre. «J’ai rappelé le chien et lui ai mis la laisse», ajoute le jeune homme.
«Le chien n’était peut-être pas agressif, mais les jeunes chiens s’effrayent facilement, a estimé le représentant du parquet. Ils peuvent alors devenir imprévisibles et peuvent mordre.»
Le prévenu peut, selon lui, s’avérer content que les faits ne soient pas plus graves. Quoi qu’il arrive, un chien, animal potentiellement féroce, doit être tenu en laisse. Il a requis une amende appropriée à l’encontre du jeune homme.
De l’importance de la visite médicale
André avait oublié d’inscrire un de ses employés nouvellement engagés à la visite médicale obligatoire dans les deux mois suivant l’embauche, comme le prescrit le code du travail. Peu de temps après, l’employé tombe malade – après une remontrance de son employeur – et n’a plus jamais retravaillé depuis.
Cette maladie l’aurait empêché de pouvoir reprendre son emploi. Il a fait une demande de reclassement professionnel et d’indemnités d’attente de salaire. Demandes qui ne lui ont pas été accordées étant donné que, n’ayant pas passé la visite médicale, il n’a pas pu verser de certificat médical montrant qu’il était apte au travail au moment où il a été engagé par André.
L’employeur a reconnu son erreur à la barre de la 19e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg. L’avocat d’André, Me Loos, avance que le salarié aurait pu prendre les choses en main plus tôt voyant qu’aucun rendez-vous ne lui avait été proposé.
«Il avait conscience qu’il occupait un poste qui aurait pu être dangereux pour lui, indique l’avocat. Il a dit aux policiers qu’il savait très bien qu’il aurait dû se rendre à la visite médicale.»
André, doutant de cette maladie, lui a envoyé une convocation chez un médecin conseil où le salarié ne s’est pas rendu, poursuit Me Loos. Il a reçu un avertissement et n’a plus du tout repris le travail. Si son client devait être condamné au pénal, qu’il le soit à une amende de principe.
Au civil, l’avocat argue qu’au moment où il a été engagé, le préjudice invoqué n’existait pas encore dans la loi. «Quand la loi est entrée en vigueur, selon son médecin, la victime était déjà incapable de travailler, a expliqué l’avocat. Il n’aurait pas pu obtenir de reclassement de toute façon s’il était incapable de travailler. (…)
C’est une victime qui ne fait rien pour améliorer sa situation. Il ne va même pas voir un spécialiste pour se faire soigner.» Me Loos conteste la demande de partie civile.
L’avocat de la partie civile fait la distinction entre l’invalidité et l’incapacité de travail. Son client a été privé de son droit, insiste-t-il. Libre, selon lui, au tribunal de prononcer une expertise. Le substitut du procureur a requis une amende appropriée à l’encontre d’André.
Les prononcés sont fixés au 29 avril.