Le ministère de la Santé observe, depuis ces derniers jours, une forte augmentation de la demande dans les pharmacies pour les comprimés d’iodures de potassium.
« On a eu des appels directs de certaines communes, de pharmacies et de particuliers. En plus nos homologues dans nos pays voisins ont observé le même phénomène », décrit le service communication du ministère de la Santé. Dans un communiqué publié ce mardi, la Direction de la santé fait état d’une véritable razzia sur les comprimés d’iodures de potassium. La raison de cette demande soudaine ? « Ce sont les craintes de ce qui se passe en Ukraine ».
La Direction de la santé tient à rappeler que » la prise de comprimés d’iodure de potassium est exclusivement indiquée en cas d’un accident d’une centrale nucléaire et sur instruction des autorités ». Plusieurs facteurs influeraient sur la mise en place d’une telle mesure, notamment les conditions météorologiques et la gravité de l’accident. Celui-ci devrait d’ailleurs avoir lieu à « quelques dizaines de kilomètres » pour que les autorités demandent à la population d’utiliser des comprimés d’iodure de potassium. Si un accident nucléaire devait se dérouler à une distance plus élevée, en Ukraine par exemple, « la prise de comprimés d’iodure de potassium n’offrirait pas de protection ».
« En cas d’un accident nucléaire dans une des 15 centrales nucléaires en Ukraine, on pourrait en fonction du vent probablement détecter des éléments radioactifs du Iode jusqu’au Luxembourg. Or, en raison de la distance, la concentration en Iode radioactif serait largement inférieur aux niveau d’intervention fixé pour la prise de comprimés d’iode ».
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