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Gare du Nord : deux policiers tuent un homme qui les menaçait avec un couteau


(photo d'illustration AFP)

Un homme a été tué lundi à la gare du Nord à Paris par deux policiers qu’il menaçait avec un couteau sur lequel était écrit « ACAB » (All cops are bastards, « tous les flics sont des bâtards »), un slogan anti-police.

Les faits se sont produits vers 7h, comme l’a précisé le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, dans un tweet. Les deux policiers patrouillaient alors à l’heure de pointe dans cette grande gare parisienne, d’où partent les trains à destination du nord de la France et de l’Europe.

« Les policiers ont fait usage de leur arme, écartant ainsi tout danger, pour eux-mêmes et pour les voyageurs », a ajouté Darmanin dans son tweet.

L’agresseur serait, selon le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebarri, « a priori quelqu’un qui est connu des services de police pour errer dans la gare ».

L’homme a menacé avec un couteau de « 30 cm » les policiers qui ont riposté en faisant usage de leur arme, a expliqué une source policière. Les deux fonctionnaires appartiennent à la brigade des réseaux franciliens, a-t-on précisé de même source.

Piste terroriste écartée

La piste terroriste était écartée en début de matinée. Le parquet national anti-terroriste (PNAT) a indiqué qu’il n’était pas saisi de l’enquête. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement a « salué » dans un tweet « le courage des policiers qui ont su réagir avec sang froid à une lâche attaque ».

Un journaliste de France télévisions, présent dans la gare au moment des faits, a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle on entend deux coups de feu tirés.

Dans un communiqué, Alliance, un des principaux syndicats de police, a qualifié l’agresseur de « terroriste anti-flics », qui a pris les policiers « pour cible armé d’un couteau pour les tuer ».

Pour Alliance, « cet attentat envers les protecteurs de la République montre une nouvelle fois qu’aujourd’hui nos collègues risquent leur vie au coin d’une rue, le parvis d’une église, ou dans une mission du quotidien au sein d’une gare ».

« La menace est bien réelle, le bleu dans la rue est une cible privilégiée et l’acte terroriste anti-flic clairement identifié », a ajouté le syndicat.

Linda Kebbab, porte-parole de Unité SGP police, a estimé sur Twitter que cette « attaque au cri laiss(ait) peu de place au doute sur la nature haineuse qui a animé l’auteur ». « Tir de défense, neutralisation. Courage à vous collègues », a-t-elle ajouté.