Alexis Pinturault est parti à la faute dans le slalom du combiné. En patinage, des soupçons de dopage pèsent sur la sensation russe Kamila Valieva, 15 ans.
Après avoir buté sur la descente, Pinturault a pris l’eau dans le slalom. Onzième après la descente et accusant déjà 1« 92 de retard, «Pintu», 30 ans, n’a eu d’autre choix que de prendre tous les risques et il en a payé le prix fort. À mi-parcours, il s’est fait surprendre par une bosse et a enfourché la porte suivante : «J’ai connu des jours meilleurs», a ironisé le leader de l’équipe de France, qui avait remporté son seul titre mondial individuel dans cette spécialité, où il a signé 10 de ses 34 victoires en Coupe du monde et collectionné 4 petits globes.
Il lui reste maintenant le slalom géant dimanche pour s’offrir l’or qui manque à son palmarès et pour compliquer la donne, le vainqueur du classement général de la Coupe du monde 2020/2021 s’est blessé à l’épaule droite en chutant. Le Comité olympique français a toutefois évoqué une «contusion simple» qui ne l’empêchera pas de s’aligner en géant dimanche. Difficile d’imaginer que cet échec ne laisse pas de traces, d’autant que le nouveau champion olympique du combiné, l’Autrichien Johannes Strolz a été sacré dès sa première tentative à 29 ans et sans avoir le même palmarès que «Pintu».
Huit ans après le scandale des JO de Sotchi, le dopage pourrait s’inviter à nouveau durant la quinzaine de Pékin, à en croire la presse russe. La patineuse russe Kamila Valieva, qui a remporté avec son pays l’épreuve par équipe, aurait fait l’objet d’un contrôle antidopage positif avant le début des JO d’hiver. Selon le journal Kommersant, le report de la cérémonie de remise des médailles prévue mardi à Pékin serait lié à ce contrôle positif.
Le porte-parole du Comité international olympique (CIO), Mark Adams, a déclaré qu’il n’avait «aucun commentaire à faire» sur «une situation qui a toutes sortes d’implication» et a qualifié de «spéculation totale» les informations selon lesquelles il s’agissait d’une affaire de dopage.
Le sacre de Chen
Pour revenir au sport, en tête après le programme court, l’Américain Nathan Chen, 22 ans, a comme attendu été sacré. Son grand rival, le double champion olympique en titre Yuzuru Hanyu, déjà distancé après le programme court (8e), a chuté deux fois et n’a pas passé le premier quadruple axel de l’histoire dans son programme libre. Il termine quatrième.
Chloe Kim a elle doublé la mise en snowboard half-pipe : à 21 ans, l’Américaine, déjà sacrée en 2018, a survolé la finale avec 94,00 points dès la première manche pour décrocher son deuxième titre olympique, devant l’Espagnole Queralt Castellet (90,25 pts) et la Japonaise Sena Tomita (88,25 pts). La journée a été quasi parfaite pour les États-Unis, puisqu’ils ont remporté un troisième titre en saut acrobatique par équipes.
Sur la patinoire, Irene Schouten a poursuivi la razzia néerlandaise, en remportant son deuxième titre personnel sur 5 000 m, quatre jours après le 3 000 m. Il s’agit du quatrième titre sur cinq possibles pour les Pays-Bas.
En luge, c’est l’Allemagne qui rafle tout, avec un quatrième titre sur quatre possibles dans l’épreuve de relais par équipes mixte, ce qui lui permet d’ailleurs de reprendre la tête du classement des médailles devant la Norvège. Ce succès permet aussi à sa cheffe de file Natalie Geisenberger de devenir la lugeuse la plus médaillée de l’histoire olympique avec sept médailles, dont six en or et une en bronze.