À trois semaines de l’Open d’Australie (17-30 janvier), les meilleurs joueurs ont rendez-vous à partir de ce samedi 1er janvier à Sydney pour l’ATP Cup.
C’est depuis 2020 le coup d’envoi officieux de la saison sur le circuit masculin et pour la troisième édition, le covid a contraint les organisateurs à aménager leur épreuve.
À l’origine prévue pour opposer 24 pays, l’ATP Cup avait vu ce nombre réduit à 12 l’an dernier à Melbourne en raison de la pandémie, chiffre porté à 16 cette année. Mais il n’y aura à Sydney pas le Russe Andrey Rublev (5e mondial), l’Espagnol Rafael Nadal (n° 6) ou encore le Canadien Denis Shapovalov (n° 14), obligés de déclarer forfait après avoir été testés positifs au covid, pour le dernier à son arrivée en Australie.
Le n° 1 mondial Novak Djokovic a lui choisi de faire l’impasse sur le tournoi, alimentant de plus belle les rumeurs d’un forfait pour l’Open d’Australie dont il est pourtant le triple tenant du titre et où il pourrait battre le record de titres en Grand Chelem. Pour permettre l’entrée en Australie, les autorités exigent des voyageurs étrangers qu’ils soient vaccinés, mais le Serbe a pris par le passé des positions antivaccin et entretient le doute sur son statut vaccinal.
Autre forfait notable, celui de Dominic Thiem (n° 15) qui, conjugué à celui de son compatriote Dennis Novak, a conduit l’Autriche à déclarer forfait et au repêchage en dernière minute de la France.
La Russie en favorite
Les Bleus s’aligneront dans une configuration inédite, avec Ugo Humbert (n° 35) en chef de file, épaulé par Arthur Rinderknech (n° 58), Edouard Roger-Vasselin (n° 42 en double) et Fabrice Martin (n° 27 en double).
En l’absence de Djokovic et de plusieurs joueurs du top 10, la Russie, tenante du titre, fait figure de favorite à sa propre succession. Mais Rublev et ses coéquipiers devront compter sur l’Allemagne du n° 3 mondial Alexander Zverev et la Grèce du n° 4 mondial Stefanos Tsitsipas, soutenu par la bouillante communauté grecque de Sydney :
«J’ai toute confiance dans mon équipe, représenter la Grèce pour nous à ce niveau veut dire beaucoup», a prévenu Tsitsipas. «Nous, les Grecs, on excelle dans les épreuves par équipes comme on le montre au football et au basket, c’est dans notre ADN, on aime jouer ce genre d’épreuves, c’est là où on donne le meilleur de nous-mêmes», a-t-il assuré.
Parmi les autres joueurs classés dans le top 20 mondial, figurent le Norvégien Casper Ruud (n° 8), le Polonais Hubert Hurkacz (n° 9), les Italiens Matteo Berrettini (n° 7) et Jannik Sinner (n° 10) ou le Canadien Felix Auger-Aliassime (n° 11).
Attention aussi à l’Espagne, certes sans Nadal mais avec Roberto Bautista (n° 19) et Pablo Carreno Busta (n° 20), qui pourrait créer la surprise : «Dans cette compétition, vu sa formule, il est important d’avoir une bonne équipe avec un bon n° 2, n° 3 et n° 4, pas seulement un bon n° 1», a rappelé Carreno Busta qui avait permis à l’Espagne d’atteindre en 2020 la finale avec Nadal avant de s’incliner face à la Serbie de Djokovic. Une autre époque pour le tennis, avant le covid…
AFP