Ken Diederich revient sur la courte défaite en Albanie. Et se projette sur la Roumanie, qui débarque dès dimanche.
Ce jeudi 25 novembre, à Durrës, l’équipe nationale est passée tout près d’une victoire qui lui tendait les bras. Malheureusement, les dernières minutes n’ont pas été favorables aux Luxembourgeois qui repartent avec une courte défaite de leur déplacement en Albanie (92-89) à l’occasion de ce premier match des préqualifications de l’Euro-2025.
À l’issue de ce match, c’est de la déception que Ken Diederich ressent en premier : «C’était un bon match de notre part. On a joué du bon basket en faisant bien tourner la balle», résume le sélectionneur.
Et d’ajouter : «Offensivement, c’était vraiment bien mais en défense, ce n’était pas super. On a commis quelques erreurs qui nous ont coûté cher à la fin. Eux ont connu une réussite insolente, ça et quelques coups de sifflet pas en notre faveur, ça nous a fait du mal. Mais bon, c’est le basket!».
Face à l’Albanie, sur le papier, l’adversaire le plus jouable de ce groupe de trois équipes, le Luxembourg a fait montre d’un très bon jeu collectif en attaque, avec énormément de pénétrations qui se terminaient en passe décisive vers un shooteur démarqué et un ballon qui circulait rapidement :
«On voulait courir. Jouer vite.» Mais en face, l’Albanie a réalisé un très grand match : «Probablement leur meilleur de ces dernières années» avec un incroyable 17/30 à trois points, dont deux dans les deux dernières minutes qui ont crucifié Alex Laurent et ses coéquipiers.
«D’habitude, quand une équipe a une telle réussite à longue distance, l’adversaire se retrouve à vingt points. Mais là, on est seulement à trois points. Ça montre qu’on a vraiment bien joué. Maintenant, en étant à +4 à deux minutes de la fin avec le ballon, tu es forcément déçu de finalement perdre ce match. Ils ont rentré des tirs qu’on n’a pas mis, comme Sticky ou Clancy, dont le tir est presque dedans. On était tout près de gagner. Ça fait mal.»
La Roumanie, un tout autre calibre
Hormis cette incroyable réussite à trois points (contre un correct 12/34 côté luxembourgeois, soit 35,3 %), l’autre stat qui fait mal est celle des rebonds. En effet, les Albanais, qui avaient un avantage physique, ont dominé les débats dans la raquette avec 10 prises de plus (39 contre 29). Autant de données chiffrées qui expliquent une défaite qui restera rageante.
Mais au cours de laquelle on a notamment vu un Thomas Grün très appliqué en défense, limitant le meneur US Dallas Moore à 5 petits points et inspiré en attaque après la pause avec des points et des passes. Globalement, le cinq majeur a donné satisfaction.
Mais pour l’entraîneur national, le banc a également apporté ce qu’on attendait de lui. Dans la mesure du possible : «Bobby (Melcher) avait du mal à respirer, si bien que je n’ai pas pu l’utiliser comme j’aurais voulu. Mais on a vu Mihailo (Andjelkovic) faire du bon boulot en défense, DJ (Wilson) offrir une bonne minute, on a joué à dix, c’est bien.» Pour rappel, ce déplacement s’est effectué sans Ivan Delgado, qui se remet de blessure ni Oli Vujakovic, qui se concentre sur ses études.
Après un long voyage retour vendredi, avec une arrivée prévue vers 22 h, pas le temps de gamberger. Car dimanche, il y a un match. Et quel match! «On va faire un décrassage samedi. Moi je fais faire un scouting de la Roumanie. C’est le grand favori du groupe, mais on a hâte de jouer dimanche à la maison dans notre salle avec beaucoup de spectateurs. Si on pratique du bon basket, il y a peut-être moyen de faire un truc», indique encore Ken Diederich.
Sur le papier, l’adversaire est d’un tout autre calibre. La 54e nation au classement FIBA est entièrement composée de joueurs professionnels «Plus grands et plus costauds avec notamment un meneur américain Kris Richard, qui est très fort et très expérimenté. À mon avis, c’est niveau comparable au Portugal. Il y a deux ans ils ont battu la Croatie. D’habitude, ils ne passent pas par les préqualifications, mais ils ont perdu leurs dix derniers matches, c’est pour cela qu’on les retrouve à ce stade.»
Si on se fie aux données officielles, la taille moyenne des Roumains est de 1,99 m. Il faut dire qu’avec plusieurs joueurs qui culminent à plus de 2,10 m, la bataille des rebonds promet une nouvelle fois d’être ardue pour les Luxembourgeois, annoncés à 1,93 m de moyenne.
Le spectacle promet d’être au rendez-vous, dimanche à la Coque. Pour ce match, Ken Diederich alignera la même équipe à une exception près : Mike Feipel, qui s’est fait une entorse à l’entraînement en Albanie, sera remplacé par Mathis Wolff.
Luxembourg – Roumanie, ce dimanche à 17 h à la Coque.
Romain Haas