Adjoint de Dejan Gajic, l’ancien pivot Marko Stupar évoque le remarquable début de saison de Berchem et ses nouvelles fonctions avant la réception d’Esch, samedi, lors de la 9e journée d’AXA League.
Avec sept victoires en huit journées de championnat, Berchem réalise un remarquable parcours en ce début de saison. Que vous inspire-t-il ?
Marko Stupar : C’est le résultat de beaucoup de travail. En mai, avec Dejan et « Jo » (Geoffroy Guillaume), on a soigneusement préparé et planifié la reprise qui s’est faite à la mi-juin avant de laisser les joueurs souffler pendant les trois premières semaines de juillet.
Ce que d’autres équipes ont fait sans forcément connaître la même réussite…
Cette réussite s’explique aussi, et surtout, par le caractère de cette équipe. J’y étais encore la saison dernière et je connais ses ressources.
Quelles sont-elles ?
Il y a un mixte entre jeunes joueurs et d’autres, plus anciens. Mais certains de ces jeunes ont déjà joué en première équipe depuis plusieurs saisons et possèdent déjà une certaine expérience. Je suis content de voir un Nick Peters ou un Charel Brittner prendre leurs marques.
En fin de saison dernière, plusieurs joueurs cadres tels que Geoffroy Guillaume, Björn Gerber et vous avez décidé de raccrocher. Vous vous étiez concertés ?
(Il rit) Non, pas du tout. Enfin, si, on en parlait de temps en temps, mais je n’ai pas décidé d’arrêter parce que « Jo » ou Björn l’avaient décidé. Pour ma part, le temps était venu de passer à autre chose. À 39 ans (NDLR : il fêtera ses 40 ans le 8 décembre), la récupération est plus lente, et les jours où je me levais sans avoir de douleurs se faisaient rares… Et puis, entre le travail, les enfants et la maison à rénover, c’était difficile de tout concilier. Il fallait faire un choix. Et puis, c’était le bon moment…
C’est un honneur de pouvoir m’asseoir aux côtés d’un entraîneur de cette qualité
Comment ça ?
L’été 2020, je savais que ce serait ma dernière saison. Mais, pour ma dernière, je n’imaginais pas jouer des matches à huis clos. Alors, j’avais dit à mes partenaires que j’aimerais bien finir sur une deuxième victoire en Coupe de Luxembourg. Et c’est ce qui s’est passé! Ça m’a permis de finir sur une bonne note.
Aviez-vous un accord avec le club pour devenir l’adjoint du futur entraîneur ?
Non, du tout. Au printemps dernier, un mois après l’annonce du départ d’Alexandre (Scheubel), Luc (Sinner, le président) m’appelle et me dit qu’il veut me voir. On se retrouve avec Tom Majerus et Luc me dit : « le prochain entraîneur, c’est Dejan Gajic ». Je lui dis que c’est vraiment bien, que c’est un très bon entraîneur qui a quand même conduit la même saison Käerjeng vers le titre chez les dames et chez les messieurs. Et là, Luc ajoute : « il veut que tu sois son adjoint ». J’étais surpris mais très fier. C’est un honneur de pouvoir m’asseoir aux côtés d’un entraîneur de cette qualité. J’ai beaucoup à apprendre à ses côtés.
Comment se passe votre collaboration ?
C’est relativement simple : on travaille ensemble sur tous les sujets. Mais, à la fin, c’est lui qui décide. Et c’est très bien.
Quelles sont, selon vous, les qualités de Dejan Gajic ?
Sa franchise! Quand il a quelque chose à dire, il n’y va pas par quatre chemins. Ensuite, j’ai été surpris par l’énergie qui l’anime. Il est à 1 000 %!
Vous êtes tous les deux d’origine serbe. Vous vous connaissiez avant de vous retrouver ensemble à Berchem ?
On s’est croisés pendant dix ans sans vraiment se parler. Peut-être qu’on a bu une bière un jour ensemble… Mais maintenant, on discute ensemble au minimum une heure par jour en dehors de l’entraînement. Et encore, au début, c’était entre trois et cinq heures. Un jour, Dejan me dit : « il va falloir qu’on fasse attention, on va avoir des problèmes avec nos épouses ».
Ce samedi, vous affrontez Esch. Comment abordez-vous cette rencontre ?
En début de saison, le discours a été clair : le but est de gagner chaque match qui se présente. Après, et sans vouloir déjà nous chercher des excuses, mais le match de mercredi, à Käerjeng (victoire 34-33) risque de peser dans les jambes.
Entretien avec Charles Michel