Si le Luxembourg enregistre cette semaine une hausse de ses contaminations inédite depuis 2020, le nombre de primo-vaccinés, lui, ne cesse d’augmenter.
La file d’attente ne désemplit pas, au centre de vaccination d’Esch-sur-Alzette. Avec un peu plus de 450 rendez-vous par jour, le deuxième plus grand centre du pays voit passer du monde depuis sa réouverture le 16 octobre dernier, après un mois d’arrêt.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À l’échelle nationale, depuis le 27 septembre, plus de 16 000 primo-vaccinés ont été recensés, selon les derniers chiffres communiqués par Luc Feller, Haut-commissaire en charge de la campagne de vaccination.
Au centre d’Esch-sur-Alzette, ce sont au minimum 8 000 personnes qui ont franchi les portes de ce centre depuis sa réouverture, d’après les chiffres communiqués par la direction. Parmi elles se trouve Leslie, jeune luxembourgeoise de 24 ans, étudiante à Bastogne, en Belgique. Elle vient se faire administrer sa première dose, non sans un soupçon de réticence.
Si elle estime ne pas être une «anti-vaccin», elle juge toutefois ne «pas avoir eu le choix» pour ce vaccin. «Si je veux retrouver un minimum de liberté, profiter avec mes amis, sortir… J’aurais préféré ne pas le faire, mais je savais que ça finirait par arriver», soupire-t-elle aux côtés d’une de ses amies, venue l’accompagner à Esch-sur-Alzette.
«Retrouver la liberté»
Jusqu’ici plutôt chanceuse, la jeune femme n’avait pas eu besoin de réaliser de tests et ne voyait donc pas «l’utilité» de faire son vaccin. Mais face à la remontée des cas en Belgique et un durcissement des règles similaires au Grand-Duché, Leslie s’est résignée à sauter le pas. «De toute manière, j’en ai besoin pour réaliser mes stages : je veux être institutrice», glisse-t-elle en haussant les épaules.
Comme Leslie, beaucoup de jeunes ont fait leur apparition dans le centre de vaccination d’Esch-sur-Alzette ces dernières semaines. «On voit un peu tous les profils, mais c’est vrai que ces derniers temps, ce sont majoritairement des jeunes, contraints par le Covid Check», explique le Dr Tregnan, l’un des chefs du centre.
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Du haut de ses 63 ans, Carlo, lui, fait figure d’exception : mais comme Leslie, il vient pour sa première dose et… pour «retrouver sa liberté». Le Pétangeois avoue dans un souffle «être resté enfermé depuis trop longtemps» et qu’il a désormais besoin de sortir à nouveau.
«Au début, je ne voulais pas de ce vaccin. Je me promenais en forêt, je restais chez moi, ça m’a fait du bien ! Mais j’ai besoin de sortir maintenant. Quand faut y aller, faut y aller», ajoute-t-il avec le sourire, même s’il admet se sentir «un peu contraint» par la situation.
Avec l’entrée en vigueur du Covid Check dans les lieux de loisirs, de restauration ou encore au travail, de nombreux Luxembourgeois se sentent ainsi au pied du mur, contraints de se voir vacciner parfois à contrecœur.
Plusieurs manifestations ont ainsi eu lieu ces dernières semaines dans le pays, appelant le gouvernement à revenir sur sa décision. Un reproche balayé d’un revers de la main par le Dr Tregnan, qui assure que la «vaccination n’est pas imposée».
9 patients sur 10 en soins intensifs non vaccinés
«Je pense que la grande majorité de la population est aujourd’hui vaccinée et qu’une minorité refuse toujours et se fait entendre. Mais on vit tous ensemble. Chacun fait partie de la solution et devrait avoir suffisamment de respect pour les autres et se faire vacciner», explique-t-il.
Actuellement, 9 patients sur 10 admis en soins intensifs au Luxembourg ne sont pas vaccinés. «Ces personnes-là ne sont pas solidaires», martèle le chef du centre d’Esch-Belval. «C’est épuisant pour nous de traiter ces personnes qui auraient pu éviter ça si elles s’étaient fait vacciner».
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À l’heure actuelle, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de la Santé, le taux de couverture au niveau de la population vaccinable (c’est-à-dire à partir de l’âge de 12 ans) est de 78% pour la première dose et de 75,4% pour le schéma vaccinal complet (soit deux doses AZ, Moderna ou Pfizer, soit une dose Janssen).
Le centre de vaccination d’Esch Belval restera, lui, accessible jusqu’au 16 décembre prochain.
Trois centres actuellement ouverts
À l’heure actuelle, trois centres de vaccination sur les six dont dispose le Luxembourg sont ouverts. Les trois autres sont «en veille». La question de l’ouverture éventuelle d’autres centres de vaccination ne «se pose pas directement à l’heure actuelle» pour Luc Feller. «Les trois centres et les 289 médecins qui ont signé le cahier des charges pour pouvoir vacciner arrivent à couvrir la demande sans problème», appuie-t-il.
Les trois centres ouverts sont les suivants :
- Le Hall Victor-Hugo à Luxembourg-Ville. 60, avenue Victor Hugo.
- Le Hall des sports CHNP d’Ettelbruck. Rue du Deich.
- La Maison des matériaux, bâtiment Nord d’Esch-Belval. 30, avenue des Hauts-Fourneaux.
Ils sont ouverts le lundi de 13h à 19h ; du mardi au vendredi de 7h à 19h et le samedi de 7h à 13h.
Sophie Wiessler
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sans enfants-12 ans enfin vaccinés , ça sert à rien. ils sont une bombe bactériologique et mettent en danger tout le monde, avec leurs clusters dans écoles et crèches. meme au resto ils courent entre les tables et emmerdent et infectent les clients au covid check !!! plus jamais, sauf resto sans enfants !