Voir et surtout être vu. L’Exposition universelle de Dubai, ouverte le 1er octobre, va durer jusqu’au 31 mars l’an prochain. Le monde se retrouve aux Émirats arabes unis pour rattraper le temps perdu. Un peu. L’événement mondial devait avoir lieu l’année dernière. Tout le monde sait ce qui s’est passé et pourquoi la manifestation a été reportée. Aujourd’hui, les pavillons sont accessibles, comme celui du Grand-Duché, même si ce rendez-vous paiera encore le prix des restrictions liées au covid-19. Mais c’est l’heure de retrouver une certaine normalité. Rencontre physique et plus seulement par visioconférence, balades au cœur de merveilles architecturales, découvertes de nouvelles technologies ou d’inventions qui changeront demain… Le temps du partage est de retour, même si la visite en terre émirienne ne sera possible que pour très peu d’entre nous. Mais ne soyez pas frustré : pour permettre à tous de profiter de la manifestation, la chaleur en moins, les organisateurs ont multiplié les initiatives pour explorer les nouvelles technologies. Tenté par le voyage?
Le thème principal de cette Exposition universelle, «Connecter les esprits, construire le futur», s’accompagne de trois sous-thèmes : «durabilité, opportunité et mobilité». Le Luxembourg n’a pas voulu rater ce rendez-vous et compte bien marquer les esprits des 25 millions de visiteurs attendus avec ses atouts pour relever ces défis. Tous ne seront pas des touristes, mais des entrepreneurs souhaitant peut-être s’allier à ce pays européen qui, malgré sa taille, ne manque pas d’atouts. Le Luxembourg compte toujours s’ouvrir sur le monde après le grand recroquevillement de ces derniers mois. L’Exposition universelle sera un formidable marchepied pour oublier définitivement la crise et repenser à l’avenir sereinement. Le lieu de ce rendez-vous international est très stratégique, entre l’Asie et l’Europe. De quoi tisser des liens nouveaux ou affermir les anciens. Oui, l’événement semble lointain et un brin factice avec ses grands slogans et ses curieux bâtiments, mais ce village mondial éphémère construit dans le désert est aussi le symbole d’une résurrection. Et le Luxembourg veut en faire partie.
Laurent Duraisin