La campagne de rappel de vaccination anti-Covid-19, dite de troisième dose, a été lancée mercredi en France auprès des personnes les plus âgées et les plus vulnérables, afin de compenser la baisse d’efficacité des vaccins après plusieurs mois.
« Avec ce rappel-là, vous serez armé pour les mois à venir », a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans un centre de vaccination parisien, à une personne devant recevoir une nouvelle injection, après avoir déjà été vaccinée en début d’année. Le ministre a précisé, lors d’un point de presse, que 200.000 personnes avaient déjà pris rendez-vous pour une dose de rappel.
La France a lancé ce mercredi cette campagne de rappel auprès des plus de 80 ans, des immunodéprimés et d’autres personnes jugées à très haut risque de développer une forme grave de Covid-19, comme les malades de cancer en cours de traitement, ou les patients dialysés. « Il faut avoir six mois depuis la (précédente) injection pour recevoir la troisième », a rappelé M. Véran.
Cette campagne – régulièrement qualifiée de troisième dose, car la très grande majorité des vaccinés ont reçu deux injections des vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna ou AstraZeneca – sera étendue au cours des prochaines semaines à tous les plus de 65 ans, ainsi qu’à d’autres personnes risquant de développer une forme grave, comme celles qui souffrent d’obésité ou de diabète. A partir du 11 septembre, en outre, une campagne de rappel doit spécifiquement cibler les Ehpad.
Au total, le ministère de la Santé estime que 18 millions de Français seront concernés par cette campagne de rappel, due au fait que les vaccins injectés il y a quelques mois donnent des signes d’affaiblissement, notamment face au variant Delta, plus contagieux.
« Il n’y a pas de risque à avoir une troisième injection », a assuré M. Véran, en soulignant qu’en l’état actuel des connaissances, il n’y avait pas lieu de prévoir une dose de rappel pour toute la population.
LQ/AFP