La ministre de la Santé, Paulette Lenert, s’est montrée «optimiste pour le futur», mercredi matin lors d’un point sur la situation sanitaire. Un optimisme porté par les dernières données disponibles : les nouvelles infections ont baissé de 10% la semaine passée. Le recul s’observe également à l’hôpital, où la tension retombe après un emballement en soins intensifs. Un peu d’optimisme, ça fait clairement du bien dans ce long tunnel sombre dont on peine à distinguer le bout.
Mais la ministre sait aussi que les tests effectués sont nettement moindres cet été. Elle sait par ailleurs que si la stabilité semble s’installer, «ce n’est pas forcément le cas au-delà de nos frontières». Or justement, les résidents sont nombreux à avoir quitté le pays pour les vacances. Et les frontaliers restent pour beaucoup en télétravail. Rien ne dit que, d’ici au 15 septembre et la rentrée scolaire, les premiers ne transporteront pas l’un ou l’autre variant dans leurs bagages, les seconds dans leurs voitures.
Un mois, en termes épidémiques, c’est finalement encore loin. Pour l’heure, les campagnes de dépistage et de vaccination évoluent. Le Large Scale Testing, tel qu’on le connaît, va «disparaître» au profit des tests rapides, en dépit d’une fiabilité jugée aléatoire. Les grands centres qui vaccinaient à tour de bras vont peu à peu fermer leurs portes et laisser les cabinets médicaux prendre la suite des opérations. Le «Impf-bus» itinérant sillonnera les routes à la rencontre des personnes encore éloignées d’une première dose. Celles qui louperaient le coche pourront toujours recevoir une injection en se rendant à une «Impf-party». Le ministère de la Santé entend multiplier les événements du genre.
Le gouvernement est néanmoins en capacité de réactiver les dispositifs d’urgence à tout moment, assure Paulette Lenert. Interrogée récemment par voie parlementaire, quant à savoir si le Luxembourg était suffisamment préparé en cas de quatrième vague, elle s’est montrée tout aussi optimiste que mercredi mais pas plus loquace. Le chemin emprunté est-il celui qui mènera vers la sortie de crise ? C’est davantage l’avenir qui nous le dira que les autorités, semble-t-il.
Alexandra Parachini