Une enveloppe de trois millions sera débloquée pour permettre de compenser les pertes liées à la crise sanitaire.
Trouver une bonne formule publicitaire ou un slogan percutant n’est pas chose facile. La preuve avec celui flanqué, mardi, sur la brochure délivrée mardi par le ministère des Sports («Plan de relance 2.0») lors d’une conférence de presse où fut annoncée une batterie de mesures destinées à venir en aide aux acteurs du sport luxembourgeois. Plan de relance, très bien, mais que vient donc faire ce «2.0»?
Mardi, sur le coup de 11 h, Dan Kersch s’est présenté à la presse dans le but d’évoquer des «nouvelles mesures de soutien pour le sport luxembourgeois dans le contexte de la lutte contre le Covid-19». S’il a d’emblée salué la grande capacité d’adaptation des fédérations et des clubs lors de cette crise sanitaire, il rappela qu’aucune pratique sportive «virtuelle» ne peut «remplacer l’esprit d’équipe ou encore l’expérience collective ressentie au sein d’un club». Derrière ce manque de fréquentation en «présentiel» se cache le spectre de la rupture des liens du sportif avec ses partenaires d’entraînement, mais aussi une lassitude. La crainte de voir des licenciés ne pas prolonger est bien présente. «Le manque de motivation peut conduire à des taux d’abandons d’importants», estime le ministère dans son communiqué. Une crainte légitime, mais difficile, pour l’heure, d’en prévoir avec exactitude la portée en cette période où toute projection apparaît bien inutile.
Tombola et 50 billets pour les JO-2024
Cette réflexion touche donc avant tout le sport amateur et «loisir». Son interruption, estime le ministère, pourrait avoir des répercussions non négligeables sur la santé. Après le plan de relance établi en juin 2020 et dont la portée financière s’élevait à 3,3 millions d’euros, qui permit, se félicite le ministère «d’amortir les premiers effets de la crise», une nouvelle enveloppe de 3 millions est d’ores et déjà prête. Cette somme est répartie en huit points. Le premier concerne les aides spécifiques forfaitaires pour les clubs de sport affiliés et régissant un sport de compétition. Ainsi, chaque club de sport affilié, régissant un sport de compétition, qui continue à subir des pertes financières notamment à la suite des mesures et restrictions mises en place pour endiguer la propagation du Covid-19 percevra une aide de 250 euros. Pour cela, chaque club devra faire parvenir au ministère des Sports une demande avant le 31 décembre 2021 au plus tard.
Le deuxième point concerne la participation aux frais d’inscription des clubs aux compétitions européennes. Ainsi, le ministère des Sports estime qu’une telle échéance constitue «une formidable occasion pour améliorer le niveau sportif du club et de ses joueurs». Pour éviter que certains d’entre eux soient obligés de faire l’impasse, l’instance gouvernementale participera «aux frais liés aux inscriptions à des compétitions européennes, sur base d’un bilan financier relatif à la campagne faisant état d’une situation déficitaire». Le troisième volet cible les enfants que le ministère des Sports craint de voir rester devant les «jeux vidéo et autres activités sur écran». Pour les inciter à retrouver les salles, 60 euros seront versés aux familles d’enfants de -16 ans pour chaque nouvelle licence. À noter qu’une tombola délivrera «50 déplacements aux Jeux olympiques d’été de Paris en 2024».
Parmi les autres points évoqués, on retrouve la participation aux frais de formations liées au digital; les mesures en faveur d’une éducation motrice de base adaptée aux enfants; la participation au financement d’infrastructures sportives en plein air promouvant l’activité physique et le sport loisir ainsi que le soutien du bénévolat dans le sport. Au total donc, 3 millions d’euros.
Charles Michel
Une formation plus pointue
Lors de la conférence de presse de mardi, il fut également question du règlement grand-ducal du 20 mai 2021 relatif à la détermination et à l’organisation des formations des cadres techniques et administratifs pour les différentes formes d’activités. Ainsi, l’École nationale de l’éducation physique et des sports s’est vu reconnaître une amélioration et un élargissement de son offre de formations. Ainsi, de nouvelles spécificités telles qu’«entraîneur en préparation physique, préparateur en motricité et moniteur sportifs». Il est également question d’un «système d’apprentissage tout au long de la vie» et introduit ainsi le principe de la formation continue. Aussi, une licence Eneps d’une durée limitée dans le temps, «est un moyen pratique de gérer et de certifier la réalisation de formations continues» comme le stipule le ministère des Sports. À noter que les fameux diplômes A, B et C vont laisser place à une nouvelle certification avec quatre niveaux de formation : de base, moyenne, avancée et supérieure.