Le Paris SG s’accroche à son rêve: sur la pelouse enneigée du Bayern Munich, tenant du titre, il a réussi l’exploit grâce au doublé de Kylian Mbappé (3-2), pour se rapprocher des demies, après le quart de finale aller, mercredi.
La remontada subie au Barça il y a quatre ans ? Effacée en huitièmes. La finale perdue en août contre le Bayern ? En bonne voie d’être balayée.
Le PSG version 2021, revanchard, continue de réécrire l’histoire du club, jusque-là marquée par ces moments de « lose » traumatisants.
En Bavière, il a écrit un chapitre que ses supporters n’oublieront jamais, comme le but d’anthologie de George Weah en 1994 face au même adversaire.
Chez une équipe qui n’avait plus perdu dans la compétition depuis 19 rencontres, sans leur milieu Marco Verratti (Covid-19), les hommes de Mauricio Pochettino ont réussi l’exploit qu’aucun club français n’avait réalisé à l’Allianz Arena depuis 2009.
La recette ? Le talent de ses individualités, Mbappé, Neymar et Keylor Navas, tous énormes, et une solidarité d’airain quand il fallu faire face aux incessantes poussées bavaroises.
« Les joueurs ont montré un état d’esprit combatif », a salué Pochettino.
Déjà auteur d’un triplé au Camp Nou face au Barça (4-1), « Kyky » a récidivé avec deux buts (3e, 68e) qui portent la marque de ses progrès dans l’efficacité.
« Ney », lui, a délivré deux passes décisives, pendant que le gardien costaricain a enchaîné les parades décisives, à dégoûter les attaquants munichois.
Neige et bourde de Neuer
Le capitaine Marquinhos, auteur du but du 2-0 (28e), mérite également d’être cité, mais sa performance a été ternie par sa sortie sur blessure deux minutes plus tard.
Après un tel résultat, ne pas voir les demi-finales serait vu comme un échec. Voire même plus: les quatre dernières fois que le Bayern a perdu chez lui en C1, c’était face au futur vainqueur (Real Madrid en 2014, 2017 et 2018, Liverpool en 2019).
Mardi, au Parc des princes pour la manche retour, Munich devra marquer au moins deux fois, et sans son buteur star Robert Lewandowski, qui a assuré avant la rencontre qu’il ne serait pas remis à temps de sa blessure à un genou.
Mais il faudra se méfier côté parisien, tant le match aller, animé, a livré de grandes surprises.
La probabilité que la neige tombe un soir de quart de finale de C1 était aussi peu élevée que celle de voir le PSG mener 2-0 sur la pelouse du tenant du titre.
C’est autant improbable qu’une bourde de Manuel Neuer, l’un des meilleurs gardiens du monde.
Et pourtant, tout cela s’est bien passé, au cours d’une première période d’une intensité à réchauffer l’ambiance glaciale de l’Allianz Arena à huis clos.
Kylian Mbappé et Neymar ont transformé en or les rares sorties parisiennes dans le camp munichois, ici par un sprint éclair, là par une ouverture lumineuse.
L’ouverture du score est signée « Neybappé », le Brésilien servant le Français dont la frappe puissante a surpris Neuer, qui a détourné la balle dans ses filets.
Müller égalise
Au coeur d’une nouvelle poussée bavaroise, « Ney » a suspendu le temps d’une nouvelle passe exceptionnelle, à destination de Marquinhos.
Le défenseur, seul, a réussi un enchaînement contrôle-frappe digne d’un attaquant, pour doubler la marque…sur la deuxième frappe parisienne.
Elles ont été les seules des 45 premières périodes pour le PSG. En face, le Bayern a tout tenté, et il a fallu un énorme Navas, face à Kingsey Coman (3e), Thomas Müller (10e), Leon Goretzka (19e) et Benjamin Pavard (20e) pour empêcher la réduction du score.
Celle-ci est finalement intervenue à la 37e, par l’ancien Parisien Eric Maxim Choupo-Moting, de la tête. Dans un but construit de la même manière, Müller a égalisé (60e), laissant planer un renversement de situation que la physionomie du match laissait deviner.
Mais Paris, décidément en réussite, a eu le dernier mot, grâce à Mbappé, bien lancé par Di Maria. Mercredi, le PSG avait une bonne étoile au-dessus de sa tête.
AFP