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Ouïghours : l’UE riposte contre les « méthodes inacceptables » de la Chine


A travers le monde, de nombreuses voix s'élèvent contre ce qui est considéré comme un génocide mené par la Chine. (illustration AFP)

Les Européens ont riposté mardi face à une Chine de plus en plus offensive et décomplexée sur les Ouïghours, Taïwan et ses ambitions internationales en convoquant ses ambassadeurs dans une série de capitales.

Après les Pays-Bas la veille, l’Allemagne, la France, le Danemark, la Suède et la Lituanie ont sermonné à leur tour Pékin suite à sa décision de sanctionner dix personnalités européennes. La Chine a ainsi répliqué à l’imposition de sanctions par l’UE pour sa répression de la minorité musulmane des Ouïghours dans la province du Xinjiang. Par un jeu de miroirs, elle a aussi convoqué plusieurs ambassadeurs européens en poste à Pékin.

Ces sanctions « pèsent inutilement sur les relations entre l’UE et la Chine » et doivent être « immédiatement annulées », a déclaré le secrétaire d’État allemand aux Affaires étrangères Miguel Berger à l’ambassadeur Wu Ken. A Bruxelles, où l’ambassadeur devait être convoqué mardi après-midi, la cheffe de la diplomatie belge, Sophie Wilmès a « fermement rejeté » des sanctions décidées en réplique à des mesures visant à « défendre les droits humains ».

« Stérilisations et travail forcés »

Les Occidentaux, s’appuyant sur des études d’instituts américains et australien, accusent la Chine d’avoir fait interner des centaines de milliers de musulmans Ouïghours et de leur infliger « stérilisations et travail forcés ». La Chine, qui réfute catégoriquement ces faits, accuse de son côté les dix personnalités européennes visées – dont le chercheur allemand Adrian Zenz, le député belge Samuel Cogolati, l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann, et le parlementaire lituanien Dovile Sakaliene – « de propager des mensonges » sur la situation des Ouïghours.

Elle a aussi sanctionné la fondation pour la démocratie Alliance des Démocraties, fondée par l’ancien Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, qui fut ensuite secrétaire-général de l’OTAN, ainsi qu’un chercheur suédois, Björn Jerdén. « Quand la Chine sanctionne des personnalités et des institutions (…) simplement parce qu’elles se sont exprimées de manière critique contre la Chine, il s’agit d’une attaque claire contre la liberté d’expression », a estimé le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod. La Suède a elle jugé « inacceptables » les sanctions chinoises, affichant son « soutien indéfectible aux droits de l’homme », par la voix de sa ministre Ann Linde.

La poussée de fièvre la plus spectaculaire est survenue à Paris où le ministère des Affaires étrangères a vertement sermonné l’ambassadeur Lu Shaye, lui reprochant « insultes, invectives et menaces » à l’encontre d’un chercheur et de parlementaires français. « Petite frappe », « hyène folle », « troll idéologique » : l’ambassade s’est déchaînée ces derniers jours contre Antoine Bondaz, spécialiste de l’Asie à la Fondation pour la recherche stratégique, à qui elle reproche des positions « antichinoises ». L’ambassadeur Lu Shaye s’est aussi déclaré « fermement opposé » à un projet de visite de parlementaires français à Taïwan, les enjoignant, s’ils maintenaient malgré tout leur voyage, à « s’abstenir de toute forme de contacts officiels » avec les autorités locales.

LQ/AFP

 

Un commentaire

  1. « Liberté d’expression » sont des mots interdits dans les pays communistes (Russie, Chine, Corée du Nord, etc.).
    Dès le moment que vous dites quelque chose contre le gouvernement, (opposition), vous allez en prison et/ou dans les camps de ré-éducation (lavage de cerveau).