Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Jérôme Entringer, président de Lorentzweiler, a adressé une lettre ouverte à Paul Philipp et à son comité. En cause, un sondage expédié par l’administration fédérale le 16 février et qui demande si oui ou non les clubs des Divisions inférieures veulent mettre un terme à la saison. Lorentzweiler estime ne pas avoir à y répondre. Pas immédiatement en tout cas.
Lorentzweiler a l’ombre d’un doute. Alors que le plupart des clubs hors BGL Ligue ont déjà dit dans leur majorité, début février, qu’ils souhaitaient poursuivre la saison, Jérôme Entringer et son comité se demandent bien pourquoi, quelques semaines plus tard seulement, on leur repose la question sous forme d’un référendum très tranché : oui, ou non.
Et si on patientait jusqu’à mi-mars… voire mai ?
Les clubs ont jusqu’à ce vendredi pour se prononcer. Lorentzweiler s’est donc exécuté pour faire entendre sa voix mais visiblement, pour le leader de Division 1 série 1, qui n’a pas d’intérêt à voir le championnat stopper, il y a matière à assortir sa réponse de questions mettant en cause le mode opératoire retenu par la FLF. Autant dire que la prolongation jusqu’au 30 juin du calendrier n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd : Lorentzweiler – et il ne sera pas le seul – estime qu’il y a matière à finir au moins la phase aller qui pourrait valider les championnats et donc, éventuellement, sa montée. D’autant que, comme le rappelle Lorentzweiler, l’obligation des tests antigéniques rapides n’est effective que jusqu’au 14 mars et qu’elle pourrait ensuite devenir caduque, rendant envisageable la poursuite des compétitions. Quitte à ce que ce soit, dit le club, avec des tests encore plus rapides, en vente libre et peu chers promis pour le mois de mai. Qui rendraient eux aussi envisageables une suite à ce championnat arrêté après huit journées.
Derrière, il y a le spectre d’une suite très désagréable, agite Lorentzweiler. Comment retenir les joueurs sans football ? Comment envisager la reprise de la saison 2021-2022 puisqu’alors les arguments poussant vers un arrêt immédiat seront sans doute les mêmes en août prochain ? Quelles seraient les modalités exactes d’un arrêt des compétitions (subsides, frais, sponsors, modalités de transferts…) ? Lorentzweiler pousse pour que la FLF ne prenne pas «une décision trop hâtive». Mais c’est finalement l’ensemble des clubs qui décidera.
Clairement, cette lettre ouverte qui prend la peine de préciser que le club se «soumettra à toutes les décisions gouvernementales» est un appel à considérer tous les aspects du problème. À un moment où de nombreux clubs dans la panade financière se demandent quelle serait la meilleure voie pour eux, cette démarche interpelle. On a hâte de connaître le résultat de ce sondage…
Julien Mollereau
